L’ancienne ministre de la Justice, Aminata Touré, appelle le président Bassirou Diomaye Faye à mettre en œuvre un processus de reddition des comptes afin de garantir la transparence dans la gestion des finances publiques. Elle insiste sur la nécessité d’une telle mesure pour assurer une gestion rigoureuse et équitable des fonds publics. Selon elle, cette démarche s’avère cruciale pour restituer l’argent appartenant au peuple sénégalais.
Lors d’une déclaration publique, Aminata Touré a interpellé le procureur de la République, l’invitant à accélérer les enquêtes en cours sur ces questions financières. Elle estime que l’aboutissement rapide de ces dossiers renforcerait la transparence dans les affaires publiques.
En sa qualité de présidente du Mouvement pour l’indépendance, le mérite et l’intégrité (MIMI), Aminata Touré a également plaidé pour l’abrogation immédiate de la loi d’amnistie votée par la législature précédente. Elle qualifie cette loi d’injustifiée et la considère comme un obstacle à la justice. « Il est impératif de supprimer cette loi pour que la justice puisse suivre son cours. C’est une obligation inscrite dans le droit pénal international, et il est essentiel de respecter la chaîne des responsabilités », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse organisée le lundi 16 septembre.
La militante des droits humains a également profité de cette prise de parole pour saluer la décision du président Bassirou Diomaye Faye de dissoudre l’Assemblée nationale. Elle n’a pas caché sa satisfaction face à cette initiative, critiquant sévèrement la 14e législature. Selon elle, l’Assemblée dissoute s’était éloignée de sa mission en multipliant les violations des lois et des règlements. « Nous n’avons jamais vu une assemblée comme celle-ci. Il est louable que le chef de l’État ait pris cette décision. Quant au président Macky Sall, il a choisi d’intégrer des éléments perturbateurs dans cette assemblée, ce qui a compromis son bon fonctionnement », a-t-elle ajouté.
Mme Touré a également mentionné qu’elle s’était toujours opposée à l’idée de faire comparaître le Premier ministre devant cette institution pour une déclaration de politique générale. Selon elle, cela aurait été inutile et inapproprié face à une assemblée qu’elle considère comme impopulaire et illégitime.