La Casamance, région du Sénégal connue pour sa végétation luxuriante, est également confrontée à un problème majeur : le trafic de chanvre indien. Des plantations illégales prospèrent dans cette zone isolée, alimentant un réseau criminel étendu, impliquant des acteurs nationaux et sous-régionaux. Ce trafic finance des activités parallèles, parfois liées à l’insécurité et à des groupes armés.
Une récente opération conjointe menée à Ziguinchor par les Douanes, la Gendarmerie et les Forces armées a permis la saisie de quatre tonnes de chanvre indien. Cette opération, saluée par les autorités, démontre l’ampleur du phénomène et l’efficacité des dispositifs de surveillance déployés. Le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, a exprimé son admiration pour le travail des équipes engagées, soulignant le triple impact négatif du trafic : destruction de la jeunesse, fragilisation de l’économie informelle et renforcement de la criminalité transnationale. Il a qualifié cette saisie de « signal clair envoyé aux trafiquants et à leurs complices ».
Les autorités sécuritaires mettent l’accent sur la coordination entre les différents corps, combinant répression et anticipation. Une meilleure cartographie des zones à risques et une surveillance accrue des axes de transport utilisés par les trafiquants sont mises en place. Malgré la législation sénégalaise parmi les plus strictes de la sous-région en matière de stupéfiants, l’éradication des cultures illicites reste un défi majeur, notamment dans les zones reculées où le chanvre indien représente parfois une source de revenus essentielle pour les populations.
Cette saisie à Ziguinchor s’inscrit dans une série d’opérations similaires menées ces dernières années, illustrant la persistance du phénomène. Le gouvernement est confronté à un double défi : maintenir la pression sécuritaire tout en proposant des alternatives économiques aux populations rurales tentées par cette activité illicite. Comme l’a souligné une source de La Nouvelle Tribune, la situation est complexe et nécessite une approche multiforme.
Nous avons rapporté précédemment sur d’autres saisies importantes de chanvre indien au Sénégal. Par exemple, une opération de l’OCRTIS a permis la saisie de 97,5 kg de chanvre indien entre Dakar et Manpalago (Ziguinchor) en mars 2025, selon un article de Senego. Ces opérations soulignent la nécessité d’une lutte constante contre ce trafic.
La question à se poser urgemment qui sont derrière ces trafics 🤔