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Burkina: Deux officiers de l'Armée se disputent le pouvoir

L’incertitude s’installe toujours au Burkina Faso à la suite de la démission, sous la pression de la rue, du président Blaise Compaoré après vingt-sept années passées au pouvoir.

Le chef d’état-major de l’armée, le général Honoré Traoré, a annoncé qu’il assumait la « responsabilité de chef de l’Etat » mais un groupe d’officiers, autour du lieutenant-colonel Issaac Zida, commandant de la garde présidentielle, a annoncé la mise en place d’un « organe de transition avec les forces vives de la nation ».

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« Je décide que j’assumerai à partir de ce jour la responsabilité de chef de l’Etat. Engagement est pris de procéder sans délai à des consultations avec toutes les forces vives et les composantes de la nation en vue d’un processus qui mènera au retour à une vie constitutionnelle normale », a déclaré le général Traoré.

Mais le lieutenant-colonel Issaac Zida, commandant de la garde présidentielle, a réfuté son autorité en annonçant la mise en place d’un conseil de transition en consultation avec les forces vives de la nation et la suspension de la Constitution.

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« Le pouvoir appartient au vaillant peuple du Burkina Faso. Nul ne peut vous priver de cette victoire », a-t-il lancé dans la soirée aux dizaines de milliers de manifestants rassemblés sur la place de la Nation, épicentre du mouvement de contestation à Ouagadougou.

« L’armée devait répondre à l’appel du peuple. Elle ne s’empare pas du pouvoir comme dans un coup d’Etat », a-t-il ajouté.

 

Poussé au départ par la colère de ses compatriotes descendus en masse dans les rues du pays pour contester sa volonté de se maintenir au pouvoir au-delà de 2015, Blaise Compaoré, parvenu à la tête du pays à la faveur d’un coup d’Etat en 1987, a annoncé dans un communiqué que la présidence du pays était désormais vacante.

 

 

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