Le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) met en garde contre les risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme liés aux monnaies virtuelles et aux transferts d’argent mobile. Ces informations ont été révélées mardi à Dakar lors de la huitième session annuelle d’information des ambassadeurs de la CEDEAO, selon Walfadjri.
Des failles réglementaires exploitées
L’absence de réglementations strictes concernant les monnaies virtuelles et les transferts d’argent par téléphone mobile crée des opportunités pour les activités illicites, d’après Emil Meddy, chargé de recherche au GIABA. Il souligne que ces lacunes, combinées à une surveillance insuffisante des routes commerciales et au transbordement de biens à double usage, augmentent les risques de financement de la prolifération.
Des vulnérabilités identifiées en Afrique de l’Ouest
Le rapport du GIABA pointe plusieurs problèmes liés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme dans la région. Parmi les vulnérabilités clés, on note les flux financiers illicites provenant du secteur extractif et l’utilisation abusive d’actifs virtuels. Le rapport mentionne également la faible supervision du secteur des Entreprises et Professions Non Financières Désignées (EPNFD).
L’activité terroriste alimentée par ces failles
Les organisations terroristes présentes au Sahel et dans le bassin du Lac Tchad exploitent les canaux financiers non réglementés et les faiblesses aux frontières pour leurs opérations, selon le GIABA. Emil Meddy a alerté sur ce point lors de la présentation du rapport.
Des mesures prises par les États membres de la CEDEAO
Face à ces menaces, les États membres de la CEDEAO ont renforcé leurs cellules de renseignements financiers et procédé à des évaluations nationales des risques. Ces mesures visent à mieux comprendre les risques et à renforcer les cadres réglementaires pour encadrer les actifs virtuels et les EPNFD. Le rapport du GIABA préconise également un meilleur partage transfrontalier de renseignements.