Bissau : Le parlement annule l’accord de partage du pétrole avec le Sénégal, Embaló accusé

Bissau : Le parlement annule l’accord de partage du pétrole avec le Sénégal, Embaló accusé

Le parlement de Guinée-Bissau a jugé mardi  « nul et non avenu » l’accord d’exploration de la zone conjointe entre la Guinée-Bissau et le Sénégal, signé unilatéralement par le président guinéen Umaro Sissoco.
Embaló accusé de trahison

Les parlementaires ont estimé que « l’accord a été signé en dehors des procédures légales et en cachette des autres instances souveraines » et ont reporté à une date ultérieure l’approbation d’une résolution parlementaire pour la « responsabilité politique » du président guinéen, Umaro Sissoco .

Certains secteurs en Guinée ont accusé le chef de l’État de « trahir le pays » et demandent au Parlement de prendre des mesures pour qu’il rende immédiatement des comptes sur le plan politique.

Sur 72 des 102 membres du Parlement, 70 ont voté en faveur de la résolution, deux se sont abstenus et il n’y a eu aucun vote contre.

Le président du Parlement guinéen, Cipriano Cassamá, qui était chargé de transmettre la décision aux autres organes souverains, n’a pas pris position sur le vote de la résolution.

Un Accord étrange…

Il a été déclaré dans la résolution que les députés regrettent le fait que certains détenteurs d’organes souverains qui connaissaient l’existence de « l’accord avec le Sénégal » aient tenté de cacher le document aux Guinéens.

« C’est avec étrangeté que l’Assemblée nationale populaire (ANP) et les députés qui y sont représentés ont eu la confirmation de l’existence d’un accord de gestion et de coopération entre les gouvernements de Guinée-Bissau et du Sénégal, signé en violation de la Constitution de la République de Guinée-Bissau par le président de la République, M. Umaro Sissoco Embaló ».

…Qui porte la signature du Président

Pour rappel, le Premier ministre guinéen, Nuno Nabiam, a dénoncé la semaine dernière qu’Umaro Sissoco Embaló avait signé le document à l’insu du gouvernement, mais le chef de l’État a nié l’existence d’un accord entre les deux pays. De même que le secrétaire général de l’Agence de gestion et de coopération (AGC) de la zone économique commune (ZEC) entre la Guinée-Bissau et le Sénégal, Inussa Baldé, a déclaré qu’aucun accord pétrolier n’avait été signé

Le document a été rendu public ce mardi 14 décembre et comprend un article sur le partage des ressources, prévoyant un bénéfice de 30% pour la partie guinéenne et de 70% pour la partie sénégalaise dans les futures explorations d’hydrocarbures dans la zone économique commune.

Le document a été paraphé par les présidents de la Guinée-Bissau et du Sénégal le 14 octobre 2020.
(Senego avec dw.com)

4 COMMENTAIRES
  • amadou

    Le parlement Bissau guineen nous donne une leçon de transparence nous sommes vraiment tombé trop bas au senegal mince

  • KHOULY BEUTH

    DE TOUTE FAÇON CE BLOC DE PÉTROLE SE TROUVE ENTRE LES DEUX FRONTIÈRE ET N’APPARTIENT PAS A CENT POUR CENT À LA GUINÉE BISSAU LE SÉNÉGAL DISPOSE D’UNE PARTIE DE CETTE ZONE PÉTROLIÈRE DONC RAPPELEZ VOUS AU TEMPS DE ABDOU DIOUF LES BISSAU GUINÉENS VOULAIENT S’ACCAPARER DE CETTE ZONE MAIS LE SÉNÉGAL S’Y ÉTAIT OPPOSER. DONC LA MEILLEUR FORMULE C’EST L’EXPLOITATION DES DEUX PAYS OÙ L’ABATTAGE D’UN TRIBUNAL INTERNATIONALE PARCEQUE AUCUN DES DEUX PAYS NE PEUT L’EXPLOITER ET LAISSER L’AUTRE ET CETTE DÉCOUVERTE DURE PLUS DE VINGT HUIT ANS AUJOURD’HUI.

  • How

    C’est ce qu’on attend d’une assemblée nationale ki porte la parole de son peuple.
    Bcp de courage à vous, députés Bissau-guinéens. Vous êtes un exemple devant une médiocrité parlementaire émaillée de trafics immoraux.

    • selve

      Merci députés guinéens , vous êtes valeureux , vous aimez votre peuple et craignez Dieu , vous êtes à l’opposé de nos corrompus députes sénégalais . qui pour de l’argent ou des terrains sont prêts à vendre leur peuple pour des décennies de misère . restez vigilant entre Mbaloo et Macky , ; ils se passent bien de choses , et même entre Macky et le président Gambien .Macky : c’est la perversion de la fonction présidentielle , un accident de l histoire pour la fonction présidentielle.

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