Le tribunal a condamné Thioro Mbow à 28 ans de prison ferme, une peine légèrement en dessous de la peine maximale, afin de lui laisser « une lueur d’espoir ». Elle était poursuivie pour avoir incendié l’annexe de son habitation, en Belgique, à Lemik, le 11 février 2015, ainsi que pour avoir volontairement et avec préméditation, tué trois (3) de ses quatre (4) filles, âgées de 2, 4 et 6 ans.
Les corps de celles-ci avaient été découverts dans les décombres, les deux (2) plus jeunes couchées, l’une contre l’autre et l’aînée sur elles, « comme si elle voulait les protéger des flammes », informe le procès verbal.
La sénégalaise de 38 ans, avait avoué être à l’origine de l’incendie volontaire. Elle avait affirmé qu’elle voulait brûler les documents de son mari, dans cette annexe qui servait de bureau, animée de colère contre lui. Mais elle a nié avoir eu l’intention d’attenter à la vie de ses enfants, parlant d’accident. Néanmoins, les expertises avaient montré que les corps des victimes contenaient des traces de lorazepam, un anxiolytique, et que le feu avait été bouté précisément au matelas sur lequel elles se trouvaient. Aucune trace de produit inflammable n’avait été trouvé au bureau de son mari.
Pour le tribunal, il ne fait aucun doute que la prévenue a eu la « volonté d’abandonner ses filles aux flammes » et a relevé le caractère mensonger de la version de Thioro Mbow qui arguait qu’elle a tenté de sauver ses enfants. « Elle dit être entrée dans l’annexe en feu et avoir tenté de les sauver, mais aucune brûlure n’a été observée sur elle, aucune trace de suie n’a été retrouvée sur ses vêtements et aucune trace de monoxyde de carbone n’a été décelée dans son sang ».