Le gouvernement du Président Bassirou Diomaye Faye a officialisé une réduction significative des tarifs de l’électricité pour la première tranche de consommation. Si la mesure est saluée pour son impact social, elle suscite également des analyses politiques contrastées sur la conduite de l’exécutif.
C’est une annonce qui était attendue au tournant du pouvoir d’achat. Dès le 1er janvier 2026, les ménages et les petits professionnels bénéficieront d’une baisse de 10 % sur la première tranche tarifaire. Cette décision, qui touche directement le système de prépaiement « Woyofal », concerne environ 2,6 millions de clients à travers le pays.
Un effort financier colossal
Pour l’État et la Senelec, le défi est de taille. Ce geste en faveur du panier de la ménagère représente un manque à gagner de 18,2 milliards de FCFA sur le chiffre d’affaires de la compagnie nationale d’électricité. Il s’inscrit dans une volonté de redistribution des fruits de la croissance et de soutien à l’activité économique de proximité.
« Le génie de Diomaye Faye »
Sur l’échiquier politique, cette mesure ne laisse personne indifférent. Cheikh Ibrahima Diallo, secrétaire général du parti Justice et Développement (PJD), s’est empressé de féliciter le chef de l’État. Pour lui, cette baisse est la preuve du « génie du président de la République », qu’il décrit comme un visionnaire capable de réaliser de véritables prouesses économiques.
Toutefois, le leader du PJD apporte une nuance de taille. Selon M. Diallo, cette vision présidentielle serait parfois « étouffée par un chef de l’exécutif trop encombrant ». Il estime que le Sénégal pourrait davantage profiter du potentiel de Bassirou Diomaye Faye si l’action gouvernementale était mieux alignée sur sa philosophie sociale. « Seul le social peut faire souffler le pays », a-t-il insisté, réitérant ses « vives félicitations » pour cet arbitrage budgétaire en faveur des plus démunis.
Alors que l’horizon 2026 se dessine, cette mesure place la question énergétique au cœur du contrat social. Reste à savoir si cette bouffée d’oxygène suffira à stabiliser durablement le climat social face aux enjeux inflationnistes.