Au Maroc, 25 personnes arrêtées à Al Hoceïma dans le Rif et transférées à Casablanca

Au Maroc, 25 personnes parmi les 40 arrêtées dans la ville d’Al Hoceïma vendredi dernier ont été transférées devant la justice à Casablanca et sont officiellement en état d’arrestation. Toutes sont accusées de menacer la sécurité intérieure du pays. A la tête de ces détenus, on retrouve Nasser Zefzafi, ce chômeur devenu le leader du mouvement de protestation, très écouté des jeunes.

Selon le procureur général du roi à Al Hoceïma, au nord du Maroc, ces personnes seront interrogées sur les actes, punis par le Code pénal, qui leur sont reprochés.

Elles sont poursuivies pour les délits d’outrage aux agents de la force publique lors de l’exercice de leurs fonctions, violence à leur encontre, destruction de véhicule et d’autres équipements d’intérêts généraux. Mais aussi pour avoir manifesté sans autorisation et donc avoir menacé la sécurité de l’Etat.

L’avocat de ces détenus indique que 14 détenus ont été libérés. Sept ont été libérés sans poursuite, les sept autres avec possibilité de poursuite à leur encontre.

Disparitions inquiétantes

Plusieurs disparitions ont cependant été signalées et les proches des victimes n’en ont pas été informés, comme dans le cas de Mohamad al-Arich. Selon des activistes, ce directeur d’un site web d’actualités locales, Rif 24, a disparu. Son site et sa page Facebook sont désormais inaccessibles.

Le mouvement Hirak du Rif reproche à l’Etat marocain son « approche sécuritaire » de la crise du Rif, région qui souffre de problèmes économiques et sociaux à l’origine du mouvement qui dure depuis six mois. Mais le Hirak prend de plus en plus un caractère politique identitaire teinté de conservatisme et de références islamistes.

Avec Rfi

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