Au commencement, Serigne Bassirou! Par Adama Gaye

Adama

De Casablanca, devenue l’une de mes destinations favorites, où je me trouve en rendez-vous avec un éminent ministre Marocain, et d’où je m’apprête à intervenir à 10h30 gmt, sur Aljazeera, pour analyser les racistes propos de Donald Trump sur les migrants Africains, je souhaite revenir sur le sens que représente, dans ma vie, mon histoire, l’avènement de Serigne Mountakha Mbacke au Khalifat de Touba. 

J’ai déjà expliqué la profondeur de mes liens de sang avec sa Sokhna et avec lui-même. Il y a une autre dimension que le docteur Serigne Mor Toure, l’un de mes contacts ici, connaît par coeur. Retour en arrière. Nous sommes dans les années 60. L’école des blancs est encore perçue comme une perversion. Or, mon père qui ne l’a pas fréquentée décide d’y envoyer ses enfants au grand trouble de son guide religieux, Serigne Bassirou, père de l’actuel Khalife. Il parvient cependant à le convaincre en lui disant que s’ils vont à cette école mes enfants n’en perdront pas pour autant leurs racines religieuses, traditionnelles. Voilà à quoi tient un destin: il a fallu de peu pour que les chemins de l’école française nous soient fermés! 

Comme beaucoup de grands commerçants originaires ou opérant dans l’alors grande région du SineSaloum, tels que Ndiouga Kebe, Cheikh Diop, Mamadou Babou ou encore Moustapha Diop, mon père, Malick, fut des premiers grands disciples de Serigne Bassirou. Aujourd’hui avec Serigne Mountakha, we have come full circle, nous revoici dans un nouveau contexte où le Saloum prend le berceau du Cayor, fief de Serigne Bara, pour devenir à côté de Touba et des grands sites du mouridisme, un cœur battant, un dépositaire du mouridisme. Touba Ndorong et Porokhane sont désormais des noms à mieux retenir.

Par la techtonique des plaques, par les déplacements physiques, par la communion religieuse des cœurs, de l’esprit et du sang, le devoir de soutenir le nouveau Khalife dans sa noble, exaltante, mission se fera. Je m’y retrouve 1000 pour cent ! Pour n’avoir rien oublié depuis la genèse, et malgré le parcours d’une vie proteiforme alors qu’elle aurait pu se limiter au bassin traditionnel du Saloum et du Baol…d’où tout est parti et vers où tout converge à nouveau. Insondable chemin du destin ! What goes around comes around, disent les anglais. L’eau du fleuve, contrairement au propos d’Heraclite d’Ephese, revient toujours…

4 COMMENTAIRES
  • presse Dakar

    Mais ce gars est indiscret.Est-il obligé de dire qu’il doit rencontrer un ministre marocain et parler sur Al Jazeera avant de parler de Serigne Bassirou ? Ce ministre doit sûrement revoir ses relations avec ce monsieur qui DIT TOUT sans retenue

  • al gore

    presse dakar il faut le comprendre c un type en perte de credibilite qui fait un trafic de personnalité,il est INSIPIDE!

  • Camus

    Sa haine pour MACKY l’a rendu méconnaissable. Sa sortie contre Abdou Diouf est d’une absurdité sans bornes. Adama,nous avons pitié de toi.

  • Adama

    tu es au Maroc et tu parles de racisme….c’est bien tes amis Naars sont encore pires que Trump, dis-le à ton ami ministre!

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