Arrêt de la Cedeao: « Le Sénégal, un État voyou hors-la-loi…», selon Ibrahima Bakhoum

L’arrêt de la cour  de la Cedeao est gênant pour  le pouvoir d’autant plus que tous les chefs d’État  l’ont reçu. Le président Macky Sall est en train d’engager le Sénégal   dans une impasse dont le pays  n’a pas besoin. Le Sénégal ne peut continuer à  être comme «un État voyou hors la loi », c’est l’avis de Ibrahima Bakhoum, au téléphone de Senego.

Le  journaliste formateur  est d’avis que la forte décision  du procureur Lassana Diaby qui a appelé le Juge  à prendre en compte la décision de la Cedeao   est synonyme d’une forte pression sur le pouvoir.

« La Cedeao est une organisation  dont  le Sénégal a fortement participé  pour son fonctionnement. Si  elle  a sorti une  décision   et que le Sénégal insiste,  cela pose problème.

La libération de Khalifa Sall n’est pas acquise. Le juge  peut dire ne pas être  convaincu par cet arrêt. Et dans ce cas, il confirme le  jugement qui avait eu lieu ».

L’expert  en communication est revenu  aussi   sur les  conséquences d’une possible libération de Khalifa Sall par la justice.

«Ce sera un véritable pompe pour le président Macky Sall. Il  mettra dans les bras des Sénégalais un candidat virtuel ou potentiel  qui serait susceptible de faire mal à Macky Sall.

Le refus de Libérer Khalifa n’est pas la reposante pour le pouvoir. Parce qu’il a révélé tout ce qu’il y a comme volonté de persécution  comme traque abusive. Cette affaire devient l’affaire révélatrice du dossier de Karim Wade . Autrement dit, même injustice contre la traque des potentiels  adversaires de Macky Sall ».

Mieux,  selon lui,  « Khalifa ne  négocie jamais  avec Macky Sall. La rupture est définitive. Maintenant,  il reste à Khalifa de prouver  sur le terrain  sa capacité de mobilisation et tout le bien que les gens pensent de lui ».

Par contre, conclut-il, « si la libération de Khalifa peine à se mettre en forme,  cela veut dire qu’il y a défiance à l’arrêt de cour de justice de la Cedeao ».