Arrestation du président sud-coréen suspendu Yoon Suk-yeol après un nouvel assaut
Le président suspendu de la Corée du Sud, Yoon Suk-yeol, a été arrêté suite à un nouvel assaut sur sa résidence. Yoon Suk-yeol fait l’objet d’un procès en destitution après avoir brièvement instauré la loi martiale le 3 décembre dernier. Cette arrestation est intervenue ce mercredi 15 janvier, après une première tentative infructueuse plus tôt dans le mois. Les autorités souhaitent interroger l’ancien chef de l’État sur cette tentative avortée.
La situation en Corée du Sud est tendue, marquée par une grave crise politique, après qu’une équipe conséquente d’enquêteurs a pris d’assaut la résidence de Yoon Suk-yeol dans un quartier prestigieux de Séoul. Près de 3 500 agents des forces de l’ordre étaient mobilisés dès l’aube pour cet assaut. Selon les informations reprises par nos confrères de Sud Quotidien, l’opération aura duré près de cinq heures et demie avant que les barricades dressées par la sécurité de l’ancien président ne cèdent.
Au terme de cette opération, un communiqué officiel a confirmé qu’un mandat d’arrêt avait été exécuté contre Yoon Suk-yeol à 1 heure 33 TU. Suspendu par le Parlement, le président sortant refusait jusqu’alors de coopérer avec les procureurs, ce qui a finalement conduit à son arrestation.
Malgré ses désaccords concernant la légalité de l’enquête, Yoon Suk-yeol a déclaré via une vidéo qu’il se plierait aux demandes du Bureau d’enquête « pour éviter toute effusion de sang malheureuse ». Cette action marque un tournant dans le maintien de l’ordre constitutionnel selon certains parlementaires, rapportent toujours nos confrères de Sud Quotidien.
L’ancien procureur, aujourd’hui retranché de ses fonctions, est confronté à une enquête pour « rébellion », notamment pour avoir voulu instaurer la loi martiale afin de protéger le pays contre les « forces communistes nord-coréennes ». Sous la pression, son initiative avait échoué, les députés ayant voté en faveur de la levée de cet état d’urgence.
Le mandat d’arrêt exécuté à son encontre permet de le maintenir en garde à vue pour 48 heures, bien que celle-ci puisse être prolongée par la justice. Le procès en destitution contre Yoon Suk-yeol se poursuivra, qu’il soit présent ou non, et la Cour constitutionnelle rendra son verdict d’ici mi-juin, soit pour le destituer définitivement, soit pour le réintégrer dans ses fonctions de président. »