Après le Mali, au Burkina, le Français n’est plus la langue officielle

Le gouvernement burkinabè a adopté mercredi un projet de loi révisant la Constitution et consacrant désormais les langues nationales comme langues officielles à la place du français qui est relégué au rang de « langue de travail ».

Le compte-rendu du Conseil des ministres précise que ce projet de loi « s’inscrit dans le cadre de la réalisation d’une des principales missions de la transition qui consiste à engager des réformes politiques, administratives et institutionnelles en vue de renforcer la culture démocratique et consolider l’Etat de Droit ». Parmi les « innovations majeures » de ce nouveau texte figure « l’érection des langues nationales en langues officielles en lieu et place du français qui devient la langue de travail ».

Plus tôt cette année, le Mali gouverné comme le Burkina par des militaires et qui entretient également des relations exécrables avec la France avait modifié sa Constitution par référendum et réservé le même sort au français. Ce projet de loi qui doit encore être voté par l’Assemblée législative de transition prévoit également « l’institution de mécanismes traditionnels et alternatifs de règlement des différends ».

Le Conseil constitutionnel voit ses missions élargies tandis que des institutions sont supprimées comme la Haute cour de justice qui jugeait les hautes personnalités politiques ou le Médiateur du Faso. Enfin, la puissante Agence nationale du renseignement (ANR) voit son statut renforcé en étant désormais sanctuarisé dans la Constitution.

Depuis quelques mois, plusieurs manifestations pour l’adoption d’une nouvelle Constitution ont eu lieu dans le pays. Le capitaine Ibrahim Traoré arrivé au pouvoir en septembre 2022 avait promis une modification partielle de la Constitution il y a deux mois.

« L’écriture d’une nouvelle Constitution est une question de souveraineté politique, économique et culturelle. Nul ne peut s’épanouir réellement à partir des concepts d’autrui », a déclaré vendredi le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, faisant allusion à des textes calqués sur la constitution française.

Depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Traoré, le Burkina s’est éloigné de la France, ancienne puissance coloniale et partenaire historique tout en se rapprochant de Moscou. Depuis 2015, le Burkina est pris dans une spirale de violences perpétrées par les groupes jihadistes, qui frappaient déjà le Mali et le Niger voisins et qui ont fait plus de 17.000 morts.

8 COMMENTAIRES
  • Gatsa gatsa

    Très bonne chose chose. Vive le Burkina. Ils ont tué Sankara, d’autres Sankara sont nés.

  • Gatsa gatsa

    Tuer Sankara, n’est pas tuer le sankarisme.
    Éliminer sonko, n’est pas éliminer le sonkorisme.

  • Dëgg rék

    Bravo à cette africanisation des autorités de nos frères Burkinabé, je suis parfaitement d’accord avec eux sur le français, mais quant à chassé un loup 🐺 pour le remplacer par un ours 🐻, là je reste septique. C’est comme fuir la dictature de l’aigle pour la dictature d’un condor. Excellente journée chers africains, Q’allâh veille sur nous et nos familles, en nous protégeant des griffes de ces rapaces blancs, prêts à nous anéantir pour leurs simples intérêts. Les visages pâle n’ont jamais été sociable, ils ne connaissent que leurs intérêts individuels, c’est ce qu’ils ont inculquer à leurs colonies.

  • Abdou

    Il ne veulent plus de la langue française et pourtant les politiques maliennes les médias maliens continuent de parler français.

  • Petit

    Excès de zèle on parle qu’elle langue à l’école primaire au lycée à l’université dans les bureaux c du buzz du tik au tak heinnnnnn

  • Angolais

    Honte à vous pendant que vous écrivez en français et communiquez même avec vos epouses et enfants en français vous venez nous tympaniser avec vos bizarreries. Euphorie quand tu nous tient. Tout ça pour rester au pouvoir mais toute chose a une fin

  • Diatta

    Maliens,Burkinabés etc..seule les gens qui ne réfléchissent pas qui dit bravos à ces régimes militaires, pour ce maintenir aux pouvoirs ils sont entrain de tromper leurs peuples et les cons qu’ils sont applaudissent avec leurs mains. Ils quittent le français, mais ils parlent le français,ils faut parler le russes ,envoyez vos étudiants à Moscou vous n’avez pas honte tout cela pour rester aux pouvoirs seulement. Les militaires putschistes sont assoiffés de pouvoirs seulement

  • Diouf

    Mr Diata,vous avez bien raison. Ces petits militaires ne sont ni plus ni moins que des dictateurs qui veulent s’éterniser au pouvoir. Dans ces Pays ,il y’a des dizaines de langues qui ne sont pas écrites. Ceux qui applaudissent ces gens là n’ont rien compris. La Russie n’a jamais développé un pays. Le développement de l’Afrique ne peut venir que des africains eux-mêmes. Il n’y a pas d’homme providentiel.il nous faut des dirigeants intégres et courageux qui disent la vérité au peuple. Seul le travail paie et ce travail ne peut se faire que dans la discipline et l’ordre avec des têtes pleines.

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