Approche au Sahel: Le cas Japon sur la résilience comme référence « face aux risques multi-dimensionnels… »

Timbuktu Institute, en partenariat avec l’Ambassade du Japon au Sénégal, a tenu un Séminaire sur le thème : « Renforcer la résilience des communautés face aux risques multi-dimensionnels : Leçons apprises de l’approche japonaise au Sahel », ce Mercredi 11 octobre. Une rencontre qui a permis de revisiter l’expérience japonaise et sa coopération dans le cadre du renforcement de la résilience des communautés au Sahel.

M. Osamu Izawa, Ambassadeur du Japon au Sénégal a, ainsi partagé quelques expériences de leurs actions avec certains pays africains dans le domaine du développement.

« Le Japon ne possède pas de ressources naturelles, mais est bien développé, parce qu’on a beaucoup investi dans la ressource humaine. Actuellement il y a beaucoup de pays africains qui veulent se développer et certains n’ont pas de ressources naturelles. Et au Sénégal, à partir de l’année prochaine, va produire du pétrole et du gaz« , a rappelé l’ambassadeur du Japon qui mise, particulièrement sur la ressource humaine pour le développement de l’Afrique. Une « belle expérience » qu’il souhaite partager avec les pays africains.

Et pas que. Il a aussi souligné l’importance du renforcement de la résilience dans les domaines de la Famille, de l’Education, de la communauté.

Pour sa part, Dr Bakary Sambe de souligner, que lors de cette rencontre, il a été abordé la question de la nécessité d’une approche multidimensionnelle. « Il y a eu dans le Sahel une focalisation sur le sécuritaire qui n’a pas donné le résultat escompté. Et aujourd’hui, je crois que tout le monde sait qu’on ne peut pas parler de sécurité sans le développement« , d’où l’intérêt de cet approche japonaise dans le cadre du renforcement du capital humain, mais aussi l’investissement dans des domaines aussi stratégiques « l’éducation, le renforcement du capital humain, mais aussi le renforcement de l’autonomisation des femmes« .

Le directeur de Timbuktu Institute croit ainsi qu’on est arrivé dans une situation « où dans certains pays du Sahel central, les dépenses de sécurité ont, depuis longtemps évincé les dépenses de développements. Ce qui, selon lui, est « dommageable au regard des défis multidimensionnels et au besoins colossaux auxquels ces pays là passent aujourd’hui« .

Il opte, à cet effet pour une approche holistique, « investir un peu les possibilités offertes par l’approche communautaire, aller vers l’approche liée à la sécurité humaine pour avoir une stratégie beaucoup plus globales face à tous ces maux comme le terrorisme et l’insécurité endémique dans le Sahel« .

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