Appel au Dialogue : Pourquoi les forces vivent doivent y répondre (Par Me Malick Sall)*
En moins d’un mois, le Président de la République, Son Excellence M. Macky Sall, vient de lancer trois appels au Dialogue National consécutifs à l’endroit de toute la classe politique, la société civile, les guides religieux et traditionnels ainsi qu’à l’ensemble des forces vives de la Nation.
En effet, après son Discours à la Nation du 03 Avril dernier et durant la Célébration de la Fête de Korite le 22 Avril courant, le Chef de l’État a encore réitéré son Appel lors du Conseil des Ministres du Mercredi 27 Avril dernier.
Avant cela, deux autres Appels solennels au Dialogue avaient été lancés par le Président de la République et qui ont abouti à des consensus et des moments de détente sur le plan politique et social.
Pour dire que le Dialogue auquel le Pdt Macky Sall convie ses compatriotes de tous bords n’est pas une nouveauté en soi.
Mieux, il s’inscrit dans une longue, riche, enviable et admirable tradition bien Sénégalaise.
Des pères fondateurs à nos jours, en passant par l’homme d’État Abdou Diouf et l’homme du consensus, Me Abdoulaye Wade.
Justement, si l’on se réfère aux deux illustres prédécesseurs du Chef de l’État, les Présidents Diouf et Wade, l’on mesure à sa juste valeur le sens et la portée de l’Appel du Pdt Sall. Car, tous se souviennent de la rivalité accentuée, forte, tendue et à la limite conflictuelle entre Diouf et Wade.
Et, pourtant, à deux reprises : Wade a rejoint les gouvernements d’union nationale (GUN) de Diouf à la suite d’élections âprement disputées avant de repartir dans l’opposition à la veille d’autres rendez-vous électoraux.
Sans anicroche. Et sans rancune aucune. En grands seigneurs !
Mieux, c’est à la suite du dialogue que le Code électoral consensuel dit ‘Code Keba Mbaye’ a été voté « sans changement de virgule » de la part du Pdt Diouf. Et, c’est ce même Code qui nous a valu la première Alternance politique pacifique de l’histoire du Sénégal en 2000 puis celle également apaisée et douce de 2012.
Last but no least, c’est ce même ‘Code consensuel Keba Mbaye’, qui a permis à Yewi, Wallu Sénégal, Guem Sa Bopp, Bokk Guis Guis et tant d’autres partis de l’opposition actuelle d’obtenir leurs résultats Historiques dans certaines grandes villes et grands départements du Sénégal lors des Locales et un record de 80 députés plus 3 non inscrits aux lendemains des Législatives de Juillet 2022.
D’ailleurs, grand militant politique et figure désormais historique du paysage politique Sénégalais, le Ministre Mamadou Diop Decroix, opposant irréductible du Pdt Sall, n’a pas manqué de rappeler une évidence aux jeunes loups de la classe politique.
« Il est plus courageux de se faire face et se parler que de s’invectiver à distance », déclare-t-il dans une interview que nous avons parcourue en début de semaine.
C’est heureux de noter qu’il semble bien entendu du côté des Khalifistes et des Wadistes dont les premières réactions vont dans le sens des concertations.
D’ailleurs, philosophe et sage, il rappelle aux acteurs politiques l’introspection qu’ils ont faite lorsque dans un scénario assez similaire, Me Abdoulaye Wade avait accepté la main tendue de son historique protagoniste Abdou Diouf.
Je le cite : » Lorsqu’après les élections de Février 1988 et les tensions et affrontements qui s’en sont suivis, maître Wade a accepté, à sa sortie de prison, l’offre de dialogue du Président Diouf, nous l’avions fortement pris à partie en glosant, notamment sur sa fameuse formule ‘nous discuterons de tout avec grand T’. Mais, au bout du compte, toute l’opposition finit par prendre part aux concertations qui débouchèrent sur le Code consensuel de 1992, qui mit désormais fin aux élections contestées dans la violence et l’instabilité ». Fin de citation.
Pour dire que le Dialogue est la seule voix de sagesse dans la Société Humaine, à quelques échelons que l’on se situe. Depuis la méso organisation (échelle association de quartier) jusqu’à la méga organisation (échelon National ou International).
Et j’avoue qu’au delà de l’intérêt supérieur du Sénégal, l’opposition a tout à gagner dans les concertations souhaitées par le Chef de l’État d’autant que c’est elle qui a des doléances dont les 2 principales restent le mode de parrainage et la réhabilitation de certains leaders politiques frappés d’inéligibilité.
Toutes préoccupations auxquelles le Pdt Sall accorde une oreille attentive et reste ouvert au… Dialogue !
D’autres sujets comme la caution, le mode de scrutin législatif, le bulletin unique, et j’en passe, peuvent être discutés, d’un commun accord, amendés, améliorés ou modifiés.
Comme ce fut le cas lors du dernier Dialogue National qui a donné naissance au principe de l’élection du Maire au suffrage universel direct.
Ce qui a favorisé l’opposition dans certaines grandes villes comme Dakar, Guediawaye, Keur Massar, Rufisque, Thiès, Kaolack et Ziguinchor.
Des résultats quasi inédits dans les annales politiques sénégalaises.
Toutes choses qui participent à la vitalité et à l’approfondissement de notre Démocratie dans la diversité et la pluralité.
En conclusion, le Pdt Macky Sall n’appelle pas au Dialogue National pour prêcher pour sa propre chapelle car en tant que maître du jeu politique, il peut toujours bien s’accommoder de l’existant qui lui a valu moult victoires.
Il se trouve juste que l’accomplissement, la quête et l’oeuvre pour Une meilleure Démocratie sont des exigences de tout temps et pour les grands hommes politiques un sacerdoce.
Pour les hommes d’État de la trempe du Pdt Macky Sall, l’exercice en vaut encore et toujours la peine.
Pour le présent, le futur et la postérité. En hommage aussi aux pères fondateurs. Pour que la flamme ne cesse jamais de briller et que mille idées fleurissent et rivalisent… dans UN DIALOGUE NATIONAL INCLUSIF, FÉCOND ET PORTEUR DE NOS RÊVES, DE NOS ESPOIRS ET DE NOTRE ESPÉRANCE DANS NOTRE VOLONTÉ DE VIVRE EN COMMUN.
Ainsi, soit-il.
Amin.
* Ancien Ministre de la Justice
Secrétaire Permanent du Cos Petrogaz
Occuper une Fonction dans un Etat Oppresseur
Si soutenir les oppresseurs, même avec un fragment de datte, ou même par le simple souhait qu’ils restent en vie, est une chose contre laquelle les Imams d’Ahl-ul-Bayt ont mis vivement en garde les Musulmans, quel péché impardonnable serait de participer à un gouvernement oppresseur, d’accepter d’y occuper une fonction ou de lui prêter serment d’allégeance, ou pis e
ncore, de faire partie des piliers d’un pouvoir injuste et de contribuer activement à l’installation et à la consolidation de ce pouvoir. Car, comme l’a dit l’Imam al-Çâdeq, « un régime oppresseur, c’est le minage de tout le bon droit, le ravivage total du faux, la résurgence de l’injustice, du despotisme et de la corruption. »
Laissez les workate avez leurs deal celui qui part est mort politiquement
Cet idiot est toujours là ?
Bilahi…toujours la a radoter…