Le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) a franchi une étape majeure ce dimanche 14 décembre en proclamant l’indépendance de la Kabylie depuis Paris, en France. Cette déclaration solennelle, portée par la direction du mouvement, institue une nouvelle entité politique qualifiée de « République Fédérale », démocratique et laïque.
Ferhat Mehenni, président du MAK et de l’Anavad (Gouvernement Kabyle en exil), a officialisé cette rupture lors d’une allocution publique. « Je proclame solennellement l’indépendance de la Kabylie », a-t-il affirmé, précisant que cet acte prend effet immédiatement et « pour l’éternité ». Selon les termes de la déclaration diffusée par le mouvement, le peuple kabyle recouvre ainsi sa pleine souveraineté sur son territoire, considérant désormais l’autorité de l’État algérien comme « étrangère ».
Malgré cette rupture institutionnelle, la nouvelle entité se dit disposée à la diplomatie. Le texte précise que la République Fédérale de Kabylie reste « ouverte au dialogue avec les autorités algériennes et les instances internationales » pour définir les modalités de transfert des compétences. Comme le souligne Agence Afrique, le mouvement présente cette indépendance comme une opportunité de voisinage fraternel et pacifique, visant une relation d’État à État fondée sur l’équité.
Cette proclamation concerne une vaste région du nord de l’Algérie, abritant environ 7 millions d’habitants majoritairement berbérophones. Cette initiative du MAK pourrait avoir des répercussions au-delà de la Kabylie, notamment auprès des populations touarègues du sud algérien, qui partagent certaines revendications identitaires et culturelles.
