Aïda Ndiongue file tout droit vers une 12ème prorogation

A ce rythme, Aïda Ndiongue est loin de se tirer des mailles de la Cour de répression de l’enrichissement illicite. En effet, selon des sources proches de l’ancienne mairesse des Hlm, le dossier va tout droit vers une nouvelle prorogation. Car, jusqu’à présent, l’expert n’a pas déposé son rapport, renseigne Jotay.

A croire que le motif exposé par la Commission d’instruction et selon lequel l’expert n’a pas encore déposé son rapport n’est pas véritablement la raison qui explique les multiples prorogations de l’instruction dans le dossier de Aïda Ndiongue. En effet, en décembre dernier, l’équipe du juge Cheikh Ahmed Tidiane Bèye avait rendu, pour la 11ème fois, une ordonnance de prorogation de l’instruction, prétextant que l’expert n’a pas déposé son rapport ; la mission de l’expert étant ainsi réitérée.

Alors que l’on s’approche de la fin du délai de prorogation, l’homme de l’art n’a toujours pas déposé ses conclusions. Ce qui inquiète au plus haut point les proches de l’ancienne sénatrice. «Jusqu’à présent, l’expert n’a pas déposé son rapport et il est presque sûr qu’il ne va pas le faire. Et donc, inéluctablement, on va vers une prorogation de l’instruction», s’alarme un des conseils de l’ancienne mairesse des Hlm. Aïda Ndiongue et ses proches semblent se résigner et restent suspendus à l’ordonnance de la Commission d’instruction qui n’est manifestement pas prête à clôturer le dossier, rapporte le site.

La Commission d’instruction se cramponne à la mission de l’expert qui n’est pas terminée pour repousser l’instruction. Le fait est que depuis plus de 3 ans, l’expert financier travaille sur ce dossier sans jamais finir. Selon des sources proches de l’affaire, en donnant à l’expert la mission d’effectuer l’audit des marchés publics, la Commission d’instruction a précisé qu’il s’agissait de tous les marchés gagnés par Aïda Ndiongue du temps de Abdoulaye Wade.

Ce qui semble donc une mission presque impossible pour l’expert, puisqu’il s’agit de plusieurs dossiers dont certains ont été gérés par la Présidence. Mais, de l’autre côté, la thèse des honoraires de l’expert a été aussi agitée. Selon certaines sources, c’est parce que l’expert n’a pas été payé qu’il bloque son rapport, obligeant ainsi le juge Bèye et ses collègues à proroger l’instruction à chaque fois. Dans tous les cas, il se dessine une volonté manifeste de ne pas faire avancer le dossier.

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