Affaire Bachir Fofana : Mandat de dépôt et débat sur la liberté de la presse au Sénégal

Bachir Fofana, figure connue du paysage médiatique sénégalais, a été placé sous mandat de dépôt le 27 juin 2025. Il est accusé de diffusion de fausses informations, suite à une plainte déposée par le président de l’Assemblée nationale. Selon Senego, l’audience en flagrant délit est prévue pour les premiers jours de juillet devant le tribunal de Dakar.

Avant sa mise en détention, M. Fofana avait été convoqué et placé en garde à vue pendant deux jours. Ses analyses incisives et ses prises de position tranchées sur la gestion des affaires publiques, notamment ses dénonciations d’irrégularités présumées dans l’attribution de marchés liés à l’Assemblée nationale, ont précédé son arrestation. Comme le rapporte La Nouvelle Tribune, l’affaire soulève des questions cruciales sur l’équilibre entre la liberté de la presse et la responsabilité éditoriale.

Face à cette situation, le Collectif des Associations de Presse (CAP) a intercédé auprès du président de l’Assemblée nationale. Le CAP, dans un communiqué, a exprimé sa « vive inquiétude » et sollicité le retrait de la plainte ou, à défaut, une voie de conciliation. Cette démarche, selon nous à Senego, témoigne de l’inquiétude croissante au sein du secteur médiatique quant à un potentiel précédent susceptible de fragiliser la profession. Le CAP insiste sur l’importance d’un dialogue ouvert concernant la régulation de la presse à l’ère numérique, sans pour autant entraver les critiques nécessaires au bon fonctionnement démocratique.

L’affaire dépasse le cas personnel de Bachir Fofana. Elle interroge le rapport du pouvoir politique à la critique émanant de figures médiatiques influentes. Les poursuites pour diffusion de fausses nouvelles, bien que justifiées par le souci de vérité publique, peuvent être perçues comme une arme à double tranchant, selon le contexte, l’intention et l’application de la loi. Au Sénégal, où la liberté d’expression est constitutionnellement garantie mais souvent confrontée aux réalités politiques, l’équilibre reste fragile.

L’audience à venir devrait clarifier certaines limites et mettre à l’épreuve la maturité démocratique des institutions. Professionnels de l’information, défenseurs des droits humains et opinion publique suivront de près la suite du dossier.

5 commentaires

  1. Zack

    Y’a même pas débat s’il a menti consciemment il doit être condamné de façon exemplaire du fait de son métier de journaliste 🫡

  2. Zack

    Le vrai débat: est-ce que la presse sénégalaise joue son vrai rôle d’informer juste et vrai, les faits rien que les faits 🤔. La lutte contre la désinformation🤥, les manipulations🤥😶‍🌫️ doit se faire sur tout les secteurs surtout la presse 🤷🏽‍♂️. Les condamnations de journalistes doivent être exemplaires du fait de leur rôle de relais à l’information et non à la désinformation ou à la censure de la vérité 🤷🏽‍♂️ .

  3. Fall

    Ou est le faux Badara Gadiaga qui demande qui a la bonne information. Il faut aller la chercher au lieu de flatterer dans jakarlo. Par ailleurs dans quelques jours vos commanditaires se casseront

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