58ème anniversaire porteurs de pancartes: La société civile tance Youssou Ndour et dénonce…

L’Hôtel de ville de Dakar s’est vu refusé de personnalités, ce vendredi 26 août. Et pour cause, la célébration de la cérémonie d’hommage et de remise du diplôme de compagnon des porteurs de pancartes. La société civile, parti au pouvoir et opposants n’ont pas manqué à l’appel, d’où la tournure, on ne peut plus spéculaire, qu’a prit la rencontre. Car, les détracteurs du régime en ont profité pour passer au crible la gestion du chef de l’Etat.

Ainsi, la commémoration du 58ème anniversaire des Porteurs de pancartes s’est passée dans la « division ». Tour à tour, les orateurs se sont relayés le micro, afin de demander des comptes au président de la République sur de nombreuses questions, selon WalfQuotidien. Premier à prendre la parole, le discours de l’ancien ministre des affaires étrangère, Cheikh Tidiane Gadio s’est accentué sur la question de la double nationalité et celle des gisements de pétrole et de gaz.

Selon le leader du Mpcl, la question de la double nationalité est aussi sensible que sérieuse, en donnant l’exemple de la Côte d’Ivoire. Et par rapport au Pétrole, il demande une transparence absolue car, appartenant à tous les sénégalais. Évoquant le cas Abdoul Mbaye, M. Gadio s’est dit offusqué de l’étalage de sa vie privée.

Le mouvement y’en a marre était de la partie. Prenant la parole, Fadel Barro, coordonnateur du mouvement, considère qu’on ne peut pas vouloir la transparence et écraser ceux qui sont chargés de la faire appliquer. Mais aussi, on ne saurait demander la transparence et la paix sans éclaircir l’affaire du pétrole ainsi que le gaz. « Ça ne peut pas continuer« , peste t-il. Toujours dans son plaidoyer, Fadel Barro n’a pas manqué de fusiller Youssou Ndour.

S’adressant à Mamoudou Ibra Kane, il demande à ce dernier de livrer un message à son patron: « On ne peut pas être ministre et gagner des marchés comme les vacances citoyennes. »

« Il est difficile de parler de valeur morale en politique, dans le Sénégal d’aujourd’hui, alors même que la parole des politiciens n’a plus de valeur pour beaucoup de nos compatriotes« , a dénoncé Seydi Gassama. Le directeur exécutif d’Amnesty International/Sénégal n’y est pas allé par quatre chemins. Dans son speech il dénonce les revirements de l’ancien et de l’actuel chef de l’Etat, par rapport à leurs mandats. Il considère que ces actes ont eu des effets dévastateurs sur la confiance des citoyens, par rapport à la parole des politiciens.