Le Centre de traitement des maladies infectieuses et tropicales (Ctmip) de l’hôpital Fann fait peau neuve. Dirigé par le Professeur Moussa Seydi, il va être inauguré ce mardi 29 décembre 2020 par le Président Sall. Il a été financé en grande partie par l’Etat du Sénégal.
Inauguration demain mardi par le Président Macky Sall
Le Centre de traitement des maladies infectieuses et tropicales (Ctmip) de l’hôpital de Fann fait peau neuve. Dirigé par le Professeur Moussa Seydi, le nouveau Ctmip de l’hôpital Fann va être inauguré ce mardi 29 décembre 2020 par le Président Macky Sall.
Les sources de financements du centre
Il a été financé en grande partie par l’Etat du Sénégal. «La compagnie Gelead m’a offert un million de dollars. C’est avec cette somme que j’ai commencé la construction du nouveau Centre de traitement des maladies infectieuses et tropicales (Ctmip) de l’hôpital Fann. Le chef de l’Etat m’a ensuite appuyé. J’ai eu 1,9 milliard au niveau de la Banque islamique de développement. Et lui (Macky Sall) m’a donné 1,5 milliard. La compagnie ne m’a jamais rien demandé en retour. Elle ne m’a jamais influencé en quoi que ce soit. (…) Et pourtant, je n’ai jamais utilisé leur Remdésivir. Et le laboratoire ne m’a jamais demandé de contrepartie. Je ne peux pas manquer de confiance à ce laboratoire», avait expliqué le Professeur Moussa Seydi dans son entretien avec Le Quotidien paru la semaine passée.
L’importance du Ctmip
Ce nouveau Ctmip, à ne pas douter, sera d’une importance capitale dans la lutte contre les menaces de santé publique. En effet, l’importance du Ctmip n’est plus à démontrer dans le dispositif de riposte sanitaire du Sénégal. En plein milieu de l’épidémie de la Maladie à virus Ebola (Mve) de 2014 en Afrique de l’Ouest, un jeune étudiant de 21 ans s’est présenté dans une clinique médicale de Dakar avec les symptômes de fièvre et diarrhée. Les médecins ont considéré la maladie à virus Ebola, qui a déjà causé la mort de plus de mille personnes en Guinée. Cependant, le patient ne présentait aucune hémorragie. En plus, il a nié avoir été en contact avec un patient atteint de la Mve ou avoir participé à un enterrement alors les médecins ont diagnostiqué une infection gastro-intestinale.
Ce jeune homme devenait de plus en plus malade. Huit jours plus tard, le 26 août 2014, il a été admis au service des Maladies infectieuses de l’hôpital universitaire de Fann. Les médecins, encore une fois, lui ont demandé s’il avait été exposé à la Mve et il a nié cette possibilité. Le personnel était formé pour cela. Ils ont isolé le patient dans un autre bâtiment, confirmé le diagnostic de la maladie à virus Ebola avec des tests sanguins, et suivi le protocole de biosécurité. Ils ont aussi cherché les personnes qui ont été en contact avec le patient et entamé les mesures de quarantaine et de suivi. Grâce à une action rapide et contrôlée, le Sénégal a pu stopper la propagation de la maladie à virus Ebola, et le patient, qui a survécu, était le seul cas confirmé dans le pays.
Le Sénégal doit son succès sur la première phase de la lutte contre le coronavirus au Ctmip de Fann. Le Professeur Seydi, qui s’est basé sur le protocole de Didier Raoult, a associé l’hydroxychloroquine et l’azithromycine pour traiter les cas positifs au Covid-19.