Le Professeur Moussa Seydi, chef du Service des maladies infectieuses de Fann, sort du silence. Dans cet entretien, accordé au journal Le Quotidien, ce 23 décembre, il revient en large sur beaucoup de sujets concernant la maladie du covid-19, mais aussi sur l’apparition de la nouvelle souche.
Nouvelle souche du Covid-19
Une nouvelle souche du covid-19 a été découverte récemment. Mais le professeur Seydi, révèle que « la nouvelle souche qui a été découverte semble se transmettre beaucoup plus rapidement, mais il n’a pas encore été prouvé au moment où je vous parle d’une virulence supérieure à celle des souches déjà circulantes. N’empêche que cela peut avoir une incidence en matière de santé publique. Ça veut dire que si le virus se retrouve dans un pays, très rapidement, on peut se retrouver devant un nombre plus important de cas dans un laps de temps. Plus on aura des cas graves, plus on aura des décès. Donc on peut retenir que c’est une souche qui se transmet plus facilement, mais il ne semble pas plus virulent. Mais du moment où il se transmet plus rapidement, cela peut avoir des implications importantes ».
Virulence
Avec la forte augmentation de cas notée dans la grande région nord du Sénégal, le chef du Service des maladies infectieuses de Fann, se veut prudent quand à la virulence du virus dans cette zone
« Il n’est pas prouvé que le virus qui circule actuellement soit plus virulent que celui qui circulait avant durant la première phase. Ce n’est pas quelque chose qui est prouvé. A ma connaissance, personne n’a dit que ce virus-là est plus virulent que celui qui circulait avant. Mais les personnes les plus habilitées à vous informer sur cela, c’est l’Institut Pasteur de Dakar qui a fait le génotypage sur plus de 400 virus. Ils ont fait un séquençage de plus de 400 souches de virus si vous voulez, mais ce ne sont pas des souches qu’on peut dire d’emblée différentes. On prend 400 souches, on fait le séquençage et on voit si ces virus se ressemblent ou pas ou est-ce qu’il y a de différences ou pas. En faisant cela, je n’ai pas compris dans les résultats qu’ils ont donnés qu’il y avait une différence majeure entre les différentes souches de virus qui circulent au Sénégal ».