Quatre-vingt-dix pour cent des cas de paludisme graves enregistrés ces deux dernières années dans le district sanitaire de Kaolack (centre) concernent des enfants talibés, a révélé, mardi, son médecin-chef, docteur Niène Seck.
« A Kaolack, en dehors des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans, les talibés constituent une couche vulnérable particulière face à la maladie du paludisme. 90% des cas de paludisme grave enregistrés ces deux dernières années dans notre district sont notés chez les enfants talibés », a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.
Selon le médecin-chef du district sanitaire de Kaolack, « tous les cas de décès liés à la maladie du paludisme enregistrés ces deux dernières années sont des talibés ». Il souligne que ses services travaillent avec l’association des maîtres coraniques de la commune de Kaolack organisés en cellule depuis l’année dernière, pour trouver des solutions à cette situation.
« Nous les convions aussi dans des activités de sensibilisation et de prévention du paludisme. Il nous faut une approche particulière, un acte de riposte intégré et multisectoriel pour davantage protéger les talibés », a dit docteur Seck.
« Dans le district de Kaolack, le nombre de décès liés au paludisme a fortement diminué d’année en année, vu le dispositif de prévention déroulé, notamment les campagnes de distribution des moustiquaires imprégnées ».
Il relève qu’en 2021, « un seul cas de décès dû au paludisme a été enregistré dans le district sanitaire de Kaolack contre trois décès l’année dernière ». L’incidence du paludisme dans le district sanitaire de Kaolack est ainsi passée de 3.381 cas en 2020 contre 600 cas au premier semestre de 2021, selon docteur Seck.