Au moment où la 3e vague dicte sa loi, des cliniques et des pharmacies se sucrent entre 12 500 et 25 000 F CFA, le test Pcr, sur le dos des Sénégalais. Issa Wane, professeur de Santé publique à l’Université Assane Seck de Ziguinchor, a été interpellé sur la question, ce dimanche 25 juillet, dans l’émission « Lr du temps », sur iRadio.
D’emblée, Issa Wane de préciser que les tests PCR sont gratuits.
Des mesures…
Pour le professeur de Santé publique à l’Université Assane Seck de Ziguinchor, « l’État doit prendre des mesures. Parce que ce n’est pas acceptable qu’en période d’épidémie, pendant que des gens meurent, qu’on fasse payer des tests gratuits. Dans mon entourage, une personne est revenue d’Allemagne et a ramené des tests distribués (gratuitement) dans son école. Depuis la semaine dernière, 20 000 tests de diagnostic rapide ont été mis à la disposition de toutes les régions médicales du pays et des districts sanitaires, à Dakar, et 18 000 au niveau des régions« .
Le test rapide, c’est 15 minutes…
Des tests, rappelle-t-il sont gratuits. « Il faudrait que les patients puissent effectuer le circuit, aller dans les centres de santé, pour pouvoir bénéficier de ces tests-là… C’est très difficile. C’est la queue et quand c’est le test rapide, il arrive qu’on vous dise de revenir, ce qui n’est pas normal parce que le test rapide, c’est 15 minutes. Quand c’est le test de confirmation, c’est encore plus difficile, et le rendu des résultats ne se passe pas bien« .
Dès qu’il y aura une petite accalmie…
« Dans le pays, tous les médecins-réanimateurs sont réquisitionnés. A Dakar, vous ne pouvez plus trouver de médecins-réanimateurs que vous pouvez redéployer ici ou ailleurs. Donc, cela pose, certes, un problème conjoncturel mais des problèmes structurels, de formation et d’organisation des soins. D’où la nécessité de s’y pencher dès qu’il y aura une petite accalmie« , souligne le président de l’association des professionnels de santé publique.