Zones frontalières : le PUMA engage une réflexion stratégique sur leur intégration dans les pôles territoires

Le ministre de la Famille et des Solidarités, Madame Maïmouna Diéye, a présidé ce lundi la cérémonie d’ouverture de l’atelier de réflexion sur la place des zones frontalières dans les pôles territoires. Cette rencontre, organisée par le Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et Territoires Frontaliers (PUMA), réunit des experts autour de plusieurs thématiques clés pour l’aménagement du territoire et le développement transfrontalier.

Dans son discours d’ouverture, Madame Diéye a souligné l’importance de cet atelier, le qualifiant de cadre stratégique pour repenser le rôle des frontières. « Cet atelier n’est pas un simple moment d’échanges. Il s’agit d’une étape décisive dans notre volonté de transformer les zones frontalières en espaces de solidarité, de sécurité et en hubs économiques régionaux », a-t-elle affirmé.

Elle a rappelé que le PUMA est un partenaire majeur du Club de réflexion sur l’urbain, et que cette rencontre vise à mutualiser les connaissances, les visions et les ambitions pour renforcer la place des zones transfrontalières dans la trajectoire de transformation du Sénégal à l’horizon 2050.

Pour le ministre, cette transformation ne peut se faire sans une intégration effective des territoires longtemps marginalisés. « Nos zones frontalières ne doivent plus être perçues comme des périphéries isolées, mais comme des interfaces stratégiques, porteuses d’innovation, de résilience et de développement », a-t-elle déclaré.

C’est dans cette dynamique que l’État du Sénégal a lancé la Vision 2050, bâtie autour de quatre piliers : une économie compétitive, un capital humain de qualité, une gouvernance vertueuse et un aménagement durable du territoire.

À ce titre, la mise en place des pôles territoires, voulue par le président de la République, constitue un levier central de cette vision. Sur les huit pôles définis, cinq couvrent des zones frontalières, représentant à eux seuls 37 % de la population nationale et 71 % des régions du pays.

« Ces chiffres sont révélateurs : ils montrent que les zones transfrontalières sont au cœur des enjeux de développement. Elles méritent une attention spécifique, une approche adaptée et des politiques intégrées », a poursuivi Madame Diéye.

L’atelier aborde ainsi plusieurs axes stratégiques : le désenclavement multidimensionnel des territoires, les mécanismes de financement innovants, la sécurité et la diplomatie territoriale, la résilience urbaine, les dynamiques endogènes, ainsi que la territorialisation effective des politiques publiques.

En conclusion, Madame Maïmouna Diéye a salué les efforts du PUMA et de ses équipes, tout en appelant à des recommandations concrètes pour guider les futures orientations du gouvernement.