Dans l’Obs de ce mardi, l’analyste politique, Yoro Dia, estime que le principal enseignement à tirer de ce référendum du 20 mars est le fort taux d’abstention.
« On dit souvent que la démocratie est la compétition des réponses aux questions que les citoyens se posent. Et c’est quand même inquiétant que 60% de l’électorat ne se sentent pas concernés par un débat qui a autant passionné la classe politique. Ce décalage entre les préoccupations et les passions de la classe politique et celles des citoyens, est inquiétant et c’est ce qui explique ce fort taux d’abstention. La population se pose des questions et les hommes politiques s’en posent d’autres». Pour lui, La question qu’il faut se poser est de savoir comment 60% des Sénégalais estiment que le référendum ne les concerne pas.
A mon avis, poursuit-il, ils ont voulu dire à la classe politique qu’ils en ont marre de ce débat perpétuel sur les réformes institutionnelles. Et ce référendum, organisé en un mois, est la preuve notre système démocratique fonctionne normalement. Aujourd’hui, organiser des élections au Sénégal est devenu une banalité. Le Sénégal est à la recherche d’institutions parfaites qui n’ont jamais existé ».