Vendredi, le chef d’état-major des Houthis, Muhammad Abdul Karim Al-Ghamari, a réagi aux frappes israéliennes sur Sanaa, la capitale du Yémen. Selon l’agence de presse SABA, proche du mouvement, il a déclaré que ces attaques, perçues comme une tentative d’assassinat de hauts responsables houthis, « ne resteraient pas impunies ».
Al-Ghamari a spécifiquement pointé du doigt le ciblage de quartiers civils, promettant des représailles. Il a réaffirmé le soutien indéfectible du Yémen à la bande de Gaza, « quels que soient les risques ou les sacrifices ». Le chef d’état-major a interprété l’escalade israélienne à Gaza et au Yémen comme un signe de faiblesse après près de deux ans d’offensives. Il a par ailleurs salué la résistance des Palestiniens face aux forces israéliennes.
L’armée israélienne a confirmé jeudi avoir tenté d’éliminer Al-Ghamari et le ministre houthi de la Défense, Mohammed al-Atifi, lors de frappes sur Sanaa. Elle a justifié son action par des renseignements précis et l’aval du gouvernement et du chef d’état-major Eyal Zamir. Ces affirmations ont été démenties par le responsable médiatique houthi Nasruddin Amer sur X (anciennement Twitter). Depuis novembre 2023, les Houthis mènent des attaques contre des cibles israéliennes et la navigation commerciale en mer Rouge, dans le golfe d’Aden et la mer d’Arabie, en solidarité avec les Palestiniens de Gaza. L’agence Anadolu avait rapporté l’exode massif des habitants de Gaza face à l’intensification des attaques israéliennes. D’après Anadolu, près de 63 000 personnes ont été tuées à Gaza dans la guerre menée par Israël.
