Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a accueilli mardi à Pékin une délégation du Congrès américain. Cette visite, qualifiée de « voyage brise-glace » pour les relations sino-américaines par Wang Yi, est la première d’une délégation de la Chambre des représentants des États-Unis en Chine depuis 2019.
Selon un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères, les deux parties ont eu « un échange franc et approfondi » sur des sujets clés tels que le renforcement de la communication et la promotion d’un « développement stable, sain et durable des relations sino-américaines ». La délégation était menée par Adam Smith, principal démocrate du comité des forces armées de la Chambre des représentants. Wang Yi a exprimé l’espoir que cette visite permette à Washington de mieux appréhender la Chine et d’explorer des pistes de coopération bilatérale. « La stabilisation actuelle des relations sino-américaines est durement acquise et doit être préservée », a-t-il déclaré, rappelant les deux appels téléphoniques entre le président américain Donald Trump et le président chinois Xi Jinping qui ont, selon lui, « fixé le ton et l’orientation » des relations bilatérales. La Chine se dit ouverte à d’autres visites de législateurs américains pour poursuivre le dialogue. « La Chine et les États-Unis sont partenaires, non rivaux, et encore moins ennemis », a affirmé Wang Yi. Il a appelé Washington à intensifier les échanges, à éviter les malentendus et à promouvoir une coopération mutuellement bénéfique. Abordant la question de Taïwan, Wang Yi l’a qualifiée d’« affaire interne », rappelant l’engagement de Washington envers le principe d’une seule Chine. Lundi, le ministre chinois de la Défense, Dong Jun, avait également reçu la délégation américaine, un événement rare, soulignant l’importance de cette visite pour aplanir les différends entre les deux pays. Michael Baumgartner, membre de la Chambre des représentants, a déclaré sur le réseau social X : « Il est vital que la Chine permette une communication directe régulière accrue entre ses forces armées et celles des États-Unis… et qu’elle collabore avec les États-Unis pour contribuer à mettre fin au conflit Russie-Ukraine et empêcher la prolifération nucléaire en Iran ».