Le Sous-comité des Nations Unies pour la prévention de la torture (SPT), un organe du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), se rendra pour la première fois en République Démocratique du Congo (RDC). Cette visite est prévue du 1er au 7 décembre 2024, afin de soutenir l’État congolais dans la mise en œuvre de son organe de prévention de la torture, selon un communiqué du HCDH publié mercredi.
Le chef de la délégation, Hamet Diakhate, a salué l’engagement de la RDC en déclarant : « Nous félicitons la RDC pour la mise en place de son mécanisme national de prévention (MNP), un organe indépendant de prévention de la torture, après des années de préparation. »
La visite du SPT intervient à un moment crucial pour le mécanisme national de prévention, qui est en cours de formation. Hamet Diakhate a ajouté : « Nous souhaitons nous assurer qu’il soit conforme aux engagements internationaux de la RDC. Nous sommes prêts à soutenir les autorités nationales en leur fournissant des conseils au cours de cet important processus législatif. »
La RDC a adhéré au Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture (OPCAT) en 2010. Durant leur séjour, les membres du SPT rencontreront divers représentants, dont des législateurs, juges, procureurs ainsi que des entités de la société civile et des Nations Unies. Ils visiteront également des lieux de détention.
Suite à cette mission, le SPT remettra un rapport au Gouvernement de la RDC. Ce document restera confidentiel jusqu’à la décision de publication par les autorités congolaises, précise le communiqué.
Depuis le début de ses missions en 2007, le SPT a effectué des visites inopinées dans plus de 80 pays, indique le HCDH. La délégation présente en RDC est composée de Hamet Saloum Diakhate du Sénégal, ainsi que de Hamida Dridi de Tunisie, Jakub Czepek de Pologne, et Julia Kozma d’Autriche.