Vent de rébellion au Pds : Fin du combat par procuration de Karim Wade

Même si la formation politique libérale semble nager en eaux troubles depuis le dernier réaménagement du Secrétariat national opéré par Me Abdoulaye Wade, force est de reconnaître que le Pds a toujours réussi à se remettre de ses soubresauts. Seulement, la spécificité des problèmes qui le minent depuis sa chute est toute autre. Car si la constante Wade reste déterminée à faire la part belle à son fils Karim, cette fois, un relent de résistance s’est dégagé de certains ténors qui ont préféré ne plus mener le combat d’un homme par procuration.

Le Pds, un monstre qui renaît toujours de ses cendres

Depuis sa création en 1974, le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) s’accommode avec des troubles. Des guerres et guéguerres entre frères libéraux qui se séparent et se retrouvent au gré des recompositions politiques.

Mais la massification de la famille libérale, marquée par une transhumance à outrance,  avec l’accession du président Abdoulaye Wade au pouvoir en 2000, a dû camoufler, le temps de son magistère, les problèmes internes.

Il faut rappeler que de Fara Ndiaye au lion du Cayor, Boubacar Sall, en passant par Serigne Diop (Sadakhta) et Ousmane Ngom, le père fondateur du parti libéral a toujours entretenu des rapports souvent heurtés avec ses lieutenants.

Même au crépuscule de la chute de son régime en 2012, le président Wade avait auparavant désavoué Idrissa Seck, avant d’engager une croisade contre Macky Sall qui a été finalement, son tombeur, le 25 mars 2012.

Et la Génération du Concret sortit des flancs du Pds…

Le second mandat en poche après la Présidentielle de 2007, le président Wade semblait lâcher du lest dans la gestion de son parti, subitement pris d’assaut par une bande de « mercenaires » politiques : des copains et amis de son fils, Karim, qui se faisaient appelés hypocritement la « Génération du Concret ».

A sa décharge d’ailleurs, le chef de l’État de l’époque avait été naïvement emporté par cette déferlante qui se mobilisait toujours à ses côtés avec des ministres, députés et sénateurs qui s’y retrouvaient, plus pour la sauvegarde de leurs intérêts, qu’autre chose.

L’idée d’une dévolution monarchique du pouvoir qui était embryonnaire commençait à prendre forme dans la tête de l’ancien premier ministre, Idrissa Seck et chez certains leaders de l’opposition qui avaient décidé de sceller leur destin politique pour faire face au quart bloquant que les députés de la majorité tenaient coûte que coûte à voter à l’Assemblée nationale pour baliser le chemin à Wade fils.

Locales 2009, prémisses du déclin de l’empire libéral

Les électeurs Sénégalais avaient déjà annoncé la couleur de ce qu’allait être la présidentielle de 2012, avec un vote sanction infligé au PDS et à ses alliés lors des joutes locales de 2009, à l’issue desquelles, la Coalition Sopi a perdu dans la plupart des collectivités locales du pays.

Dakar, Thiès, Diourbel, Saint-Louis, Louga, Fatick ainsi que d’autres localités tombèrent dans l’escarcelle de l’opposition, hypothéquant les chances du pouvoir d’alors à accéder à 3ème mandat. Devenu ministre d’État super puissant dans l’attelage gouvernemental, Karim Wade accentuait passivement le désaveu des Sénégalais par rapport au régime de son pater

Facteur diviseur nommé Karim Wade !

Si le président Abdoulaye Wade avait réussi à fédérer les caciques, les barons et militants du PDS dans la victimisation de son fils que le régime de la seconde alternance a accusé d’avoir détourné des deniers publics et de s’être enrichi illicitement, ce n’est guère le cas lorsqu’il s’agit de faire de Karim Wade l’homme providentiel.

Un leader charismatique à l’image de son père et sur qui le parti peut compter pour conduire ses destinées et réaliser l’alternance face au président Macky Sall.

En effet, jusqu’à une date récente, le secrétariat national du parti libéral, appuyé par les autres instances, reconnaissait Wade-fils comme son leader, avant de défendre sa candidature à la dernière élection présidentielle, finalement invalidée par le Conseil constitutionnel.

Pour certains libéraux, l’exil « forcé » de Karim Wade n’arrange pas les choses et qu’il doit impérativement rentrer au bercail pour porter le combat. Le dernier réaménagement du secrétariat national du PDS qu’on dit « favorable » au candidat fantôme établi au Qatar depuis son élargissement de prison, en dit long d’ailleurs.

De nouvelles nominations du président Wade ont été déclinées par Babacar Gaye et Me Amadou Sall, au moment où des « rebelles » insoupçonnés ruminent leur déception, sans avoir dit leur dernier mot.

Du rififi en perspective dans le parti bleu !!!

2 COMMENTAIRES
  • Birame Ndoye

    LE PDS EST MORT TUÉ PAR MAÎTRE WADE LUI MÊME.
    IL A ZAPPÉ SES COMPAGNONS DE LUTTE POUR IMPOSER KARIM.
    ÇA NE MARCHERA PAS.

  • Mimmo Bartolone

    Il est temps Pds reviens bravo mame noyé wade

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