Une référence mondiale à magnifier: Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké (Par Dr. Papa Abdoulaye Seck)

À l’heure où l’on constate, avec regret, une dégradation continue des valeurs morales, il nous faut une référence forte pour inverser la tendance. L’image du grand marabout, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, s’impose à moi.

Ce saint parmi les saints nous a montré, par l’exemple, qu’il est possible de vivre son époque dans la droiture, l’urbanité, l’humilité et l’amour du prochain, grâce à une foi absolue en Dieu.

Ce qui frappe aussi chez cet homme d’exception, c’est sa capacité à endurer les épreuves les plus douloureuses et à pardonner, sans même qu’on ne lui en fasse la demande. Pardonner, c’est comprendre que nous avons tous des insuffisances, susceptibles parfois de conduire à des égarements individuels ou collectifs.
Oui, malgré ses exils forcés, malgré sa capacité à mobiliser un capital humain dévoué, Serigne Cheikh Ahmadou Bamba n’a jamais eu recours à la violence. Il a choisi, de manière ferme et irrévocable, de se tourner vers notre Créateur et de vivre stoïquement chaque épreuve, quelle que soit la démesure du mal subi. Ce fut un exemple qui, dans l’histoire, précède celui de Nelson Mandela, lequel avait lui aussi toutes les raisons de rendre la monnaie après tant de souffrances.

Les hommes de grandeur sont toujours des humanistes accomplis. Ils n’oublient pas les offenses, mais savent puiser dans leurs ressources profondes pour ne pas se venger.

Célébrer Cheikh Ahmadou Bamba :
-C’est aimer le travail bien fait et l’élever au rang de mode de vie, pour être utile à sa société.
-C’est miser sur l’excellence et refuser le gain facile, cette gangrène de nos civilisations trop attirées par le matérialisme et la soif de puissance.
-C’est retenir que nous sommes tous en transition, en attente d’un voyage sans retour.
Dans mon quartier natal, la Médina, j’ai connu très jeune Serigne Falilou Mbacké, l’un de ses fils, qui possédait une maison à la rue 10. Chaque fois que sa voiture passait, nous interrompions nos matchs de football pour courir derrière son convoi. Ces souvenirs restent gravés dans ma mémoire.

Lorsque j’eus atteint l’âge de fréquenter l’école de Médina, ma mère, femme courageuse, m’amena chez Serigne Falilou Mbacké pour qu’il prie en faveur de ma réussite scolaire. Il posa sa main sur ma tête, fit ses prières et rassura ma mère. Dès lors, elle conserva une confiance inébranlable, et moi, une motivation doublée de sérénité, pour aller jusqu’au bout de mes études.

Aujourd’hui, au soir de ma vie, je peux dire que Serigne Falilou Mbacké a profondément nourri mon amour pour l’étude et le savoir. Je le rappelle souvent à son fils, Serigne Abo Falilou Mbacké, mon guide actuel, qui m’accorde une affection sans bornes, m’offre régulièrement des présents et prie intensément pour ma modeste personne.

Serigne Abo Falilou est un homme sage, généreux et d’une fidélité seigneuriale qui éclaire mon chemin. Qu’il vive longtemps encore !

Le mouridisme a renforcé en moi l’amour du prochain, la foi, la tolérance, le goût du travail et la capacité à pardonner. C’est ainsi que je célèbre au quotidien Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké : un don de Dieu à l’humanité.
Longue vie à Serigne Mountakha Mbacké

Bon Magal à tous.
Que Dieu bénisse notre cher pays.

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