Un graffiti au Sénégal appelle à la suppression du franc CFA…

Un graffiti au Sénégal appelle à la suppression du franc CFA…

La lutte contre le franc CFA prend de l’ampleur au Sénégal. Pour preuve, un énorme graffiti est apparu sur le mur de HLM 86, qui n’est pas passé inaperçu. A gauche du graffiti, la phrase « ASSEZ! Sortie du FCFA » est clairement visible, comme pour dire que l’Afrique ne peut accéder à la souveraineté financière sans sa propre monnaie, a déclaré Ousmane Konaté.

Ce graffiti exprime la demande de la jeune génération aux nouvelles autorités : le peuple sénégalais aspire à la souveraineté monétaire, sans laquelle il est impossible d’accélérer le développement économique.

En réclamant la fin du franc CFA, l’opposition à l’usage de cette monnaie néocoloniale se fait de plus en plus sentir dans les pays d’Afrique de l’Ouest.

Le 17 novembre, les Sénégalais éliront 165 députés pour un mandat de cinq ans. Quarante et un partis, coalitions et groupes politiques participent au scrutin. L’actualité à Dakar est marquée par ces élections anticipées, en particulier la candidature du Premier ministre, Ousmane Sonko.

En vue de cet événement qui pourrait marquer l’histoire du pays, les Sénégalais ont pris la décision de rappeler aux autorités leurs aspirations. Dans le graffiti, la France est symbolisée comme une tirelire qui ne peut que gagner et se réjouir tant que le franc CFA est en vigueur.

En effet, beaucoup d’économistes estiment que le franc CFA a plus de bénéfices à Paris qu’aux pays qui l’emploient. Les déclarations d’indépendance n’ont pas provoqué de ruptures économiques et monétaires avec les anciennes puissances colonialistes.

Les secteurs clés des économies de ses anciennes colonies restent donc sous le contrôle de la France, notamment par le franc CFA, qui est un élément essentiel du dispositif néocolonial français.

L’influence monétaire de Paris en Afrique est très importante pour le président français. Cependant, il est important que les pays d’Afrique de l’Ouest développent des mécanismes compétents pour créer leurs propres monnaies et développer leurs économies sans la pression de Paris.

Le nouveau président sénégalais et son Premier ministre Ousmane Sonko ont annoncé dans leur programme publié le 9 mars dernier la réalisation d’une réforme monétaire qui permettrait au Sénégal de se doter de sa propre monnaie.  « Notre démarche a toujours été de dire qu’il y a un problème avec cette monnaie et qu’elle ne colle pas avec nos impératifs de développement. 90 % des pays du monde ont leur monnaie et s’en sortent. Il faut qu’on assume nos responsabilités pour aller vers autre chose», déclarait mi-mars le nouveau Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko.

La victoire du parti PASTEF aux législatives du 17 novembre pourrait enfin permettre aux jeunes panafricanistes de concrétiser leurs promesses. L’abandon de la monnaie néocoloniale est un processus à forte intensité de main-d’œuvre qui nécessitera des efforts considérables. Toutefois, cette décision pourrait donner un coup de fouet à l’économie de la région.

4 COMMENTAIRES
  • Un economiste

    Ceux qui n’ont pas de diplôme en Économie ou Finance ne peuvent pas se permettre d’avoir une opinion sur la création ou la suppression d’une monnaie. Ensuite j’invite tous ceux tentés par une monnaie locale à aller faire une visite en Guinée 1 et 2, en Sierra Leone, au Liberia, etc et demander à la population locale la définition du mot « inflation ». Ceci fait je les invite à prendre des cours sur le financement des Etats sur les marchés internationaux et comprendre le système de notation avec les conséquences qu’ils portent. Au final ils prendront peut-être un seau de peinture pour écrire « Merci CFA »

    • Mbaye Ndiaye

      Nous voulons une monnaie et nous avons comme exemples: la France avec le ff,le Kenya,le Rwanda,le Maroc,la Tunisie, les Corées ,la Mauritanie , etc. Inutile de nous décourager en donnant des pays en difficultés.Nous voulons notre propre monnaie sans l’aide de personnes.

  • Lamine Diop

    Rires !

    Une hirondelle ne fait pas le bon temps !

    Ceci n’est pas un choix entre deux supermarchés français et Sénégalais mais une affaire très délicate si on s’y prend comme d’habitude c’est à dire mal.

    Ensuite la priorité de l’heure est l’ employabilité des jeunes et la corruption dans tout les échelons de l’état.

  • B.lee

    Aller vide et en silence

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