Un an après sa libération de prison, Djimon Oré, ancien ministre de la Communication et Président national du Front des patriotes pour la démocratie (FPD), marque son retour sur la scène politique au Togo. Il ambitionne de remettre son parti au cœur des discussions nationales.
Dans une interview accordée mardi à une radio locale, Djimon Oré a exprimé son opposition ferme à la constitution récemment promulguée par le Président de la République, Faure Gnassingbé, le 6 mai dernier.
« Avec la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK), le Parti national panafricain (PNP) et tous ceux qui refusent de collaborer avec les architectes de cette modification constitutionnelle imposée par une minorité des minorités, nous sommes prêts à unir nos forces. Notre objectif est de créer un cadre propice à la relance de la lutte politique, » a-t-il déclaré.
Djimon Oré n’a pas mâché ses mots pour critiquer ce qu’il appelle « la duplicité de l’opposition », accusant certains de ses membres de servir de soutien au pouvoir en place. « Il est inadmissible que l’opposition se laisse manipuler et devienne un instrument au service du régime actuel, » a-t-il fustigé.
Condamné à deux ans de prison en mai 2021 pour « outrage » à des représentants de l’autorité publique et « diffusion de fausses nouvelles », Djimon Oré avait suscité une controverse en comparant le régime togolais au régime nazi et en affirmant qu’un bain de sang plus grave que celui du Rwanda avait eu lieu au Togo.