Le Japon a expulsé la délégation du Front Polisario de la 9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9) qui s’est tenue à Yokohama du 20 au 22 août. Tokyo réaffirme ainsi sa non-reconnaissance de la « RASD ».
Expulsion et surveillance de la délégation du Polisario
Dès le début de la TICAD 9, les autorités japonaises ont limité les interactions de la délégation du Polisario avec les autres participants. Selon le quotidien japonais Kyoto Shimbun, des agents de sécurité ont été chargés de surveiller les déplacements des membres du Front Polisario.
Conférence de presse annulée et départ forcé
Malgré les restrictions imposées par Tokyo, le Polisario a tenté d’organiser une conférence de presse en marge du sommet. Cette tentative a été contrecarrée par les organisateurs japonais qui ont annulé l’événement à la dernière minute. La délégation du Front Polisario a ensuite été sommée de quitter le territoire japonais.
Position officielle du Japon
Le ministre japonais des Affaires étrangères, Takeshi Iwaya, a clarifié la position de son pays dès l’ouverture de la conférence ministérielle le 19 août. « La présence dans cette réunion de toute entité que le Japon ne reconnaît pas comme État n’affecte en rien la position du Japon concernant le statut de cette entité », a-t-il déclaré devant ses homologues africains.
Réactions internationales et analyses
Certains médias internationaux, notamment italiens, ont critiqué l’Union africaine pour avoir inclus le Polisario à la TICAD 9 malgré les retraits successifs de reconnaissance de la « RASD » par plusieurs pays. Des analystes estiment que le Japon pourrait bientôt adopter une position similaire à celle de la Chine, de la Russie, de l’Inde et des États-Unis, qui excluent systématiquement le Polisario de leurs sommets avec l’Afrique.