Tensions politiques en Côte d’Ivoire : Gbagbo déplore l’exclusion électorale et s’oppose à un quatrième mandat de Ouattara

Lors d’un meeting tenu à Abidjan ce samedi 7 juin 2025, Laurent Gbagbo, ancien président ivoirien et actuel leader du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), a vivement critiqué l’exclusion de certains leaders, dont lui-même, de la liste électorale. Gbagbo a affirmé qu’il pourrait être temps d' »envahir toutes les rues d’Abidjan », ajoutant que ceux qui organisent les élections sont les véritables inéligibles.
Lors de ce rassemblement à Port-Bouët, une ville côtière du Sud d’Abidjan, Gbagbo a exprimé son indignation face à sa radiation ainsi que celle de figures politiques telles que Cheikh Tidjane Thiam et Guillaume Soro de la liste électorale. Il a rappelé qu’il avait été acquitté par la Cour pénale internationale des accusations de crimes contre l’humanité liées à la crise post-électorale de 2010-2011. Toutefois, une condamnation à 20 ans de prison pour « braquage » de la Bceao persiste, ce qui, malgré une grâce présidentielle accordée en août 2022, l’empêche d’être candidat.
« Braquer, c’est un mot brutal pour dire voler. Je ne suis pas un voleur », a insisté Gbagbo, défendant son intégrité et soulignant que cette mise à l’écart électorale est perçue comme une insulte personnelle et familiale. Il a appelé ses partisans, présents par milliers, à rester vigilants et mobilisés face à ces « provocations ». « Si je suis toujours debout, c’est que je sais me battre », a-t-il ajouté, protestant également contre un éventuel quatrième mandat du président actuel, Alassane Ouattara.
Opposé à un quatrième mandat de ce dernier, Gbagbo a soutenu que la Constitution ivoirienne stipule qu’un citoyen ne peut exercer que deux mandats présidentiels. Réagissant au débat dans ce contexte électoral sensible, il a déclaré que l’autorisation du Conseil constitutionnel en 2020, qui permet à M. Ouattara de se présenter à nouveau, était une violation du droit. Notant que Ouattara devait initialement être remplacé par l’ex-Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, aujourd’hui défunt, il a critiqué la volonté du président de revenir dans la course.
Laurent Gbagbo, bien que radié de la liste électorale finale pour 2024-2025 publiée par la Commission électorale indépendante, s’est engagé à « se battre jusqu’au bout » pour ses droits civiques. Cette information a été rapportée par le site de nos confrères de Sud Quotidien, mettant en lumière le climat politique tendu en Côte d’Ivoire.
On récolte ce que l’on a semé. Vous êtes éminemment responsable ainsi que G Soro, vos ex-collaborateurs
et consorts des grands maux dont souffre le pays. Laisser ADO continuer à promouvoir la prospérité. le développement, la paix et la fraternité
Hier vous avez exclu Ouattara, aujourd’hui c’est Ouattara qui vous écarte. C’est ça qu’on appelle le gatsa gatsa.
Allez vous faire foutre. Ce Gbagbo est aussi responsable de la situation que vit la côte d’ivoire.
Il fait partie de ceux qui ont exclu Ouattara dans le passé.