Le groupe parlementaire « Takku Wallu Sénégal » a saisi la Cour suprême pour faire respecter la parité dans la composition du Bureau de l’Assemblée nationale, mais les chances de succès de cette démarche semblent faibles.
Après avoir boycotté le vote des vice-présidents en raison d’une controverse sur le poste de 8e vice-président, le groupe conteste la violation du principe de parité, notamment pour le poste de 1er vice-président, occupé par Ismaïla Diallo de Pastef. Ils invoquent la loi sénégalaise sur la parité (2010-11), qui impose une parité absolue entre hommes et femmes dans les institutions électives.
Les experts estiment que la saisine de la Cour suprême a peu de chances d’aboutir, car cette dernière ne se prononce que sur des actes administratifs, et l’élection du Bureau de l’Assemblée n’en relève pas. Malgré cela, la Cour a déjà reconnu que la parité s’applique à la composition des bureaux des assemblées électives.
Dr Yaya Niang, expert en Droit public, dans L’Obs, souligne que, bien que la Cour puisse se déclarer incompétente dans ce cas, le véritable problème réside dans les lacunes concernant la désignation des juges compétents pour certains actes de l’Assemblée nationale.