Tabaski et Covid-19 : Les gares clandestines, de potentiels vecteurs de cas communautaires

Le ministère de la santé et de l’Action sociale a recommandé la semaine dernière, aux Sénégalais de célébrer la Tabaski dans leur lieu de résidence actuel. Et c’est pour éviter la propagation du virus via les déplacements de masse à l’intérieur du pays.

Laxisme…

Le ministre Abdoulaye Diouf Sarr peut bien s’inquiéter et à juste raison. Pour cause, son collègue des Transports terrestres, Oumar Youm, qui avait annoncé un certain nombre de mesures pour accompagner la levée de l’interdiction du transport interurbain, fait montre, avec ses services, d’un laxisme sans bornes.

Les mesures antérieurement prises par le ministère des Transports

« Les gares routières seront principalement autorisées à fonctionner. Ici, à Dakar, celles de Rufisque et des Baux Maraîchers sont les gares routières interurbaines officielles. À côté de ces gares, nous avons fait un inventaire des horaires. Ces gares routières auront des heures d’ouverture et de fermeture à discuter avec les acteurs et exploitants. Toute sortie ou entrée d’une gare interurbaine officielle par un véhicule est assujetti au remplissage d’un manifeste dûment respecté par le déclarant responsable de ladite gare. Ainsi, le nom et prénom de chaque passager, les références de sa carte nationale, son lieu de destination, son numéro de téléphone, seront consignés. Le gestionnaire de la gare devra s’assurer de la bonne tenue du manifeste qu’il présentera immédiatement sur demande des autorités habilitées. Une équipe sanitaire composé du service d’hygiène, d’agents du ministère de la Santé, disposant du matériel nécessaire sera prépositionné par le ministère dans les gares officielles et les horaires qui seront identifiés, ouverts au trafic interurbain pour pouvoir justement faire le travail de test sur les passagers avec le prélèvement de la température », actait Me Youm en début mai, après la décision du gouvernement de lever des mesures restrictives liées à la pandémie de la Covid-19.

La traçabilité des cas contacts remise en cause

Malheureusement on constate qu’à Dakar, l’épicentre de la pandémie au Sénégal, il existe une multitude de gares clandestines qui acheminent des citoyens à l’intérieur du pays, sans respect de ces consignes édictées par l’autorité.

Si parmi ces personnes transportées à partir de ces points non homologués, il y a des cas positifs à la Covid-19, il sera bien entendu impossible de tracer leur cas contacts. Puisqu’aucun manifeste n’est rempli avant le départ de ces véhicules particuliers.

La police manque de vigilance au rond-point Camberène

Pour exemple, au rond-point Cambérène, des transporteurs clandestins organisent le convoi de leurs clients à l’intérieur du pays. Des véhicules particuliers chargent des voyageurs devant l’escadron de surveillance routière de la police, placé à quelques mètres et qui ne leur fait pas peur. D’ailleurs, les destinations Mbour, Kaolack et Touba sont les plus demandées par les clients.

1 COMMENTAIRE
  • fall talla

    en tout cas le president doit demender une aide pour renforcer l’ efectif de nos medcins avant l’ arriverà du paludisme nos medcins sont Tres fatigues et y a le magal qui arrive si non vaut mieu sauver les vies que d’organiser des fetes.

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