Publicité pour apix-sept-2025

Syrie : Mandats d'arrêt contre Bachar Al-Assad et six autres responsables pour le bombardement de Homs

Sept mandats d’arrêt ont été délivrés par des juges d’instruction français à l’encontre d’anciens hauts responsables syriens, dont l’ex-président Bachar Al-Assad. Ces mandats, datés du 19 août, font suite à une enquête sur le bombardement d’un centre de presse à Homs en 2012, où la journaliste américaine Marie Colvin et le photographe français Rémi Ochlik ont perdu la vie.

L’information a été révélée ce mardi 2 septembre par des avocats des parties civiles. Selon la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), « après treize ans d’enquête, les juges d’instruction du pôle crimes contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris ont délivré des mandats d’arrêt [contre] sept anciens haut gradés syriens ». Parmi les personnes visées figurent, outre Bachar Al-Assad, Maher Al-Assad, ex-chef de facto de la 4ᵉ division blindée, Ali Mamlouk, ancien directeur des renseignements généraux, Ali Ayoub, chef d’état-major au moment des faits, et Rafik Shahada, ex-chef du comité militaire et sécuritaire de Homs. Le bombardement du centre de presse à Homs, le 22 février 2012, avait également grièvement blessé la reporter Édith Bouvier, le photographe britannique Paul Conroy et leur traducteur syrien Wael Al-Omar.

Pour l’avocate Clémence Bectarte, cette décision est une « étape décisive » qui « ouvre la voie à un procès en France ». L’avocate Marie Dosé, défenseure d’Édith Bouvier, a salué cette avancée comme « le premier pas vers la fin d’une ignoble impunité ». Il est à noter que le Parquet national antiterroriste avait déjà requis en juillet un mandat d’arrêt international contre Bachar Al-Assad pour des attaques chimiques commises en 2013. Cependant, la Cour de cassation avait confirmé l’immunité personnelle des chefs d’État en exercice, invalidant ce mandat. L’émission de ces nouveaux mandats, bien que n’assurant pas leur exécution, représente un jalon judiciaire important, selon la presse française. « Il a fallu plus d’une décennie pour en arriver là, mais, enfin, ces mandats d’arrêt tant attendus sont désormais délivrés », a déclaré Maître Dosé.

Votre avis sera publié et visible par des milliers de lecteurs. Veuillez l’exprimer dans un langage respectueux.

Laisser un commentaire