Soupçons de viols sur des soldats français en Centrafrique: La France ordonne un non-lieu

Il n’y a aucune mise en examen dans l’affaire des accusations de viols en Centrafrique contre des soldats français de Sangaris. La justice française a ordonné, ce lundi, un non-lieu pour des militaires faute d’établir leur implication.
Sans surprise, c’est une ordonnance de non-lieu qui a été prononcée en fin de semaine dernière, comme vient de nous l’indiquer l’Association de lutte contre l’exploitation sexuelle (ECPAT). Cette décision vient donc confirmer le non-lieu requis par le parquet de Paris.

Motif : les juges d’instruction expliquent qu’il n’y a pas suffisamment de charges pour renvoyer les soldats mis en cause dans cette affaire devant un tribunal. Dans son réquisitoire ce matin, le parquet a souligné qu’il ne pouvait affirmer qu’il n’y avait eu le moindre viol, tout en parlant d’incohérences matérielles et de variations de témoignages qui ne permettent pas « d’établir des faits circonstanciés et étayés à l’encontre des militaires ».

Vers une procédure en appel ?

L’affaire concernait des faits qui se seraient déroulés entre décembre 2013 et juin 2014. Elle avait été révélée une année plus tard par le quotidien britannique The Guardian qui avait fait état d’une note interne des Nations unies sur les auditions de six enfants âgés de 9 à 13 ans. Les enfants dénonçaient des abus sexuels commis par des militaires français dans le camp de déplacés de l’aéroport M’Poko de Bangui, en échange de rations de nourritures. L’ONU et la France avaient alors été accusées de chercher à étouffer cette affaire, qui avait terni l’image de l’armée française.

Après ce non-lieu, les organisations de défense des droits des enfants ne désarment pas. Elles ont désormais dix jours pour interjeter appel. « Nous y réfléchissons, mais on va faire appel vraisemblablement », annonce Emmanuel Daoud, l’avocat de l’association ECPAT, en parlant « d’une chronique d’un fiasco annoncé ».

1 COMMENTAIRE
  • isi Debri

    Circulez,il n´y a rien a voir.
    Il n´y a que les africains qu’on condamnent.

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