Soudan : une coalition saisit la CPI sur fond d’allégations d’armes chimiques...

Alors que plusieurs États et organisations expriment des préoccupations face à des rapports faisant état de dommages graves parmi les civils au Soudan, une coalition de la société civile a annoncé le dépôt d’une plainte auprès de la Cour pénale internationale (CPI). Elle vise quatre hauts responsables militaires et de l’administration de Port-Soudan, citant des allégations d’usage d’armes chimiques et de violations graves des droits des civils.

En parallèle, ce groupe a saisi la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples et adressé un courrier à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, en appelant à une enquête immédiate et à la suspension éventuelle du statut de l’autorité de Port-Soudan auprès de cette institution.

L’initiative intervient après que les États-Unis ont annoncé, en mai 2025, l’imposition de sanctions contre le Soudan sur la base d’une détermination selon laquelle le gouvernement soudanais aurait utilisé des armes chimiques en 2024. Des sources américaines avaient auparavant affirmé que l’armée avait déjà recouru à de telles armes à au moins deux reprises dans le cadre du conflit.

Sur le plan institutionnel, l’Union africaine (UA) a suspendu la participation du Soudan à toutes ses activités dès octobre 2021, suite au coup d’État militaire mené par le général Abdel Fattah al-Burhan, se fondant notamment sur l’article 30 de son traité constitutif, qui proscrit l’accès au pouvoir par des moyens non constitutionnels.

Malgré cette suspension, l’UA a maintenu ses efforts diplomatiques : appels au cessez-le-feu, regroupement des forces armées, protection des institutions stratégiques et facilitation d’un processus politique visant à restaurer le pouvoir civil. Toutefois, les autorités militaires soudanaises ont régulièrement rejeté toute médiation de l’UA tant qu’un gouvernement civil ne serait pas rétabli.

En août 2025, l’UA a réaffirmé sa position : la levée de la suspension du Soudan ne pourra intervenir que si les conditions de paix civile sont pleinement mises en œuvre. Une exigence forte dans un contexte d’inquiétudes persistantes quant à la crise humanitaire et aux tensions politiques dans le pays.

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