Quatre vigiles ont été interpellés et placés sous mandat de dépôt dans le cadre de l’enquête sur un cambriolage et un viol collectif survenus dans une résidence sur la route de Nguerigne, près de Saly. Les faits remontent à la nuit du 5 au 6 août dernier. Les suspects sont poursuivis pour complicité, association de malfaiteurs, vol à main armée avec usage de moyen de transport et viol collectif.
Selon nos informations, l’avancée de l’enquête menée par la Brigade de recherches de Saly-Portudal a été possible grâce à l’exploitation des communications téléphoniques des gardiens. Il est ressorti des investigations que plusieurs d’entre eux avaient contacté des marabouts afin de solliciter des « prières mystiques ». Leur objectif était de faire obstacle à l’enquête et d’éviter des poursuites judiciaires. Ces éléments ont conduit à leur nouvelle arrestation, après une première audition qui n’avait pas abouti faute de preuves.
Présentés au parquet, les quatre mis en cause ont été formellement inculpés. L’un d’eux, qui avait fui vers son village natal après les faits, a été localisé et appréhendé sur la base d’un mandat d’arrêt émis à son encontre.
Pour rappel, durant la nuit du drame, un groupe d’une dizaine d’individus armés avait fait irruption dans la résidence « Les Diamantines ». Après avoir maîtrisé et ligoté les vigiles en poste, les assaillants avaient pénétré dans le domicile de l’architecte béninoise Lydia Assani, absente au moment des faits. Sa fille adoptive, âgée de 28 ans, avait été victime d’un viol collectif. Les malfaiteurs avaient également dérobé des bijoux et une somme de 10 millions de francs CFA avant de prendre la fuite à bord du véhicule de la victime, qui a été retrouvé plus tard à Nguékhokh. Les investigations se poursuivent pour identifier les autres membres du commando.
