Un directeur général d’une société au Sénégal, identifié comme P.M.T., a comparu devant la justice pour des faits présumés de harcèlement sexuel et de chantage. La plainte a été déposée par A.S., une ancienne collaboratrice, qui l’accuse d’avoir conditionné sa réintégration dans l’entreprise à des faveurs sexuelles. Le tribunal a mis l’affaire en délibéré et rendra sa décision le 10 novembre 2025.
Selon des informations rapportées par Seneweb, A.S. avait été engagée en tant que responsable des opérations pour un salaire d’un million de francs CFA. Elle a mis fin à son contrat en juillet 2024, invoquant un climat de pression et des sollicitations déplacées. La plaignante affirme que près d’un an plus tard, son ancien supérieur l’a recontactée pour lui proposer de reprendre son poste en échange d’une relation intime. Face à son refus, il l’aurait menacée de déposer une plainte contre elle pour malversations financières. Elle a également déclaré aux enquêteurs que durant ses quatre mois d’activité, P.M.T. aurait tenté de l’embrasser dans son bureau et a fourni un enregistrement audio pour étayer ses dires.
Devant les juges, le prévenu a contesté l’ensemble des accusations. S’il a confirmé être l’auteur des propos entendus sur l’enregistrement audio, il a soutenu que ses paroles avaient pour seul but de « la repousser ». P.M.T. a contre-attaqué en affirmant avoir constaté, après le départ de son ex-employée, des irrégularités financières dont le montant dépasserait 60 millions de francs CFA. La défense, assurée par Me Youssou Guèye, a demandé la relaxe, arguant qu’au moment des faits de chantage allégués, il n’y avait plus de lien de subordination entre les deux parties.
L’avocat de la plaignante, Me Abdou Dialy Kane, a pour sa part insisté sur le fait que les menaces avaient été concrétisées par le dépôt d’une plainte contre sa cliente. Il a demandé le franc symbolique en guise de réparation du préjudice. Le ministère public a estimé que les faits étaient d’une gravité avérée et a requis une application stricte de la loi. L’affaire est désormais en attente du verdict du tribunal.

Il faut protéger les Chefs d entreprise qui sont très importants dans un pays. Ils sont souvent victimes du banditisme de certaines filles qui se présentent après comme des victimes. Ces situations font mal au coeur. On a vu des d entreprises démoralisés par ces chantages