Le Syndicat Autonome des Techniciens Supérieurs de Santé (SATSUS) a annoncé la tenue d’une grève de 48 heures sur l’ensemble du territoire national. Ce mouvement, prévu pour les mercredi 15 et jeudi 16 octobre 2025, a pour objectif d’obtenir le reclassement immédiat des techniciens supérieurs de santé. La décision a été rendue publique à Dakar lors d’une rencontre d’instance du syndicat.
Selon les informations rapportées par Sud Quotidien, le blocage du projet de décret portant sur ce reclassement au niveau du secrétariat général du gouvernement est au cœur des revendications. Le secrétaire général national du SATSUS, Ibrahima Ndiaye, a précisé que cette situation perdure « sans aucune justification, dans l’incompréhension totale alors qu’il est déjà passé et validé en comité technique gouvernemental ». Il a rappelé que les techniciens concernés ont rempli les conditions requises, notamment en suivant le Programme de renforcement de capacités des techniciens supérieurs de santé (PRECATSS), sanctionné par des diplômes d’État.
Le bureau exécutif du syndicat a indiqué avoir entrepris plusieurs démarches avant d’opter pour ce mouvement d’humeur. Un préavis de grève avait été déposé le 17 juin 2025, et des tentatives de rencontre avec les ministres de la Santé et de la Fonction publique ont été initiées. Le SATSUS a également rappelé la suspension d’un précédent mouvement le 7 mars 2025, dans un esprit de dialogue. Face à ce que le syndicat qualifie de « mutisme incompréhensible » de la part des interlocuteurs gouvernementaux, la grève a été décidée.
D’après Ibrahima Ndiaye, la question du reclassement est en suspens depuis 2023. Il a fait état d’engagements pris par les autorités, notamment lors d’une rencontre au Grand Théâtre avec le Premier ministre, où il avait été affirmé que la commission technique nationale avait validé le principe. « Il restait juste de faire passer le décret au niveau du Conseil des ministres et promulguer effectivement le décret », a-t-il ajouté. Le SATSUS appelle l’ensemble de ses militants et sympathisants à une mobilisation totale pour faire valoir ce qu’il considère comme un droit juste et légitime.