Sénégal – Prise de commandement à Saint-Louis : La nouvelle doctrine du Colonel Samassa pour « être prêt face à n’importe quel adversaire »

Le Colonel Alioune SAMASSA a officiellement pris ses fonctions à la tête de la Zone Militaire Numéro Deux (ZM2) à Saint-Louis. Lors de sa prise de commandement ce mercredi, il a insisté sur la nécessité d’une vigilance accrue et d’une anticipation face aux mutations du contexte géopolitique régional.

Après avoir rendu hommage à son prédécesseur, le Colonel Thierno FALL, qu’il a qualifié d’officier « très compétent », le nouveau commandant a exposé les défis sécuritaires actuels. « Nous sommes dans un contexte particulier, géopolitique, perturbé », a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par WalFadjri. Il a mis en exergue le rôle des frontières comme des zones où s’appliquent à la fois la sécurité et l’insécurité.

Face à ce qu’il a désigné comme « la menace de Russe », le Colonel SAMASSA a affirmé que la situation exigeait « de force plus de vigilance ». Sa doctrine s’articulera autour de la proactivité. « Dès mon arrivée dans la zone, j’ai instruit différents chefs de corps à développer la culture de la vigilance… et de privilégier les actions anticipatives, c’est-à-dire la prévention », a-t-il expliqué. Selon nos informations, l’objectif final est de « faire tout pour être prêt face à n’importe quel adversaire, menaçant nos intérêts vitaux, menaçant notre souveraineté et menaçant la tranquillité des populations ».

Le Colonel SAMASSA a érigé la collaboration en « principe doctrinal ». Il a précisé que cette mission ne se ferait pas de manière isolée. « Nous le ferons en collaboration avec les Forces de Défense et de Sécurité (FDS)… avec tout le monde », a-t-il insisté. Cette synergie vise à garantir « une cohérence du dispositif et d’harmoniser l’action sécuritaire dans toute la zone militaire », qui englobe les régions de Saint-Louis, Matam et Louga. Le nouveau commandant a également souligné le rôle indispensable de la population, qu’il considère comme la « force de résilience » de la zone, affirmant que « sans elle, aucune stratégie ne sera possible ». Il a exhorté ses chefs de corps à être « très courtois et très disponible envers la population ».