Inculpé pour offense au Président de la République et diffusion de fausses nouvelles, le chroniqueur Ameth Ndoye vit désormais sous le régime du bracelet électronique. Dans des propos relayés par nos confrères de Kawtef, il a récemment décrit son quotidien avec ce dispositif de surveillance et les contraintes qui en découlent.
Selon nos informations, Ameth Ndoye avait été placé sous surveillance électronique par le Doyen des juges d’instruction à l’issue de sa présentation. Cette mesure alternative à la détention avait été décidée alors même que le parquet avait requis un mandat de dépôt à son encontre. Les poursuites sont relatives à des propos qu’il aurait tenus sur la plateforme en ligne Sen Téranga.
Concernant sa vie avec le dispositif, Ameth Ndoye a expliqué que les premiers jours avaient été difficiles, mais qu’il s’y est depuis habitué. Il a décrit le bracelet comme étant léger et fonctionnant comme un téléphone, avec une alerte par vibration pour signaler la nécessité de le recharger. Les conditions fixées par le juge sont strictes : il ne doit pas quitter la région de Dakar et est confiné à la commune de Sébikhotane les week-ends. Ses déplacements sont autorisés uniquement dans la tranche horaire de 7h à 20h.
Toute tentative de retrait de l’appareil ou une décharge complète de la batterie est considérée comme une tentative de fuite, passible de six mois de prison ferme. Le chroniqueur a reconnu que cette contrainte a modifié ses habitudes, notamment matinales, lui qui avait l’habitude de sortir dès 5h30. Il a relaté avoir été rappelé à l’ordre par les autorités de suivi un matin, après être sorti trop tôt par réflexe.
Rèwandè amoul ndiarigne louko fi diar