Le Secrétariat Exécutif National (SEN) de l’Alliance Pour la République (APR) s’est réuni le lundi 24 novembre 2025. À l’issue de cette rencontre, l’instance a annoncé une vaste campagne de remobilisation de ses structures à travers le pays et a formulé de vives critiques sur la gestion de la situation nationale par le gouvernement.
Dans le cadre de sa réorganisation interne, l’APR prévoit l’installation officielle de ses Secrétariats Exécutifs dans les 46 départements du Sénégal, une opération qui se déroulera du 1er au 21 décembre 2025 sous la supervision de responsables désignés. Pour les structures de la diaspora, le déploiement est programmé à partir du 15 janvier 2026. Cette initiative fait suite à la mise en place du nouveau Secrétariat Exécutif National le 6 novembre 2025, sur décision du président du parti datant du 17 mars 2025. Le SEN a appelé l’ensemble des militants à s’engager dans cette dynamique pour renforcer le parti.
Sur le plan national, le SEN a exprimé sa préoccupation face à ce qu’il qualifie d’« aggravation de la crise économique et sociale ». Selon les informations rapportées par Emedia, le parti de l’opposition a pointé du doigt le chômage, les licenciements et la hausse du coût de la vie, qui affecteraient durement les populations. L’instance a dénoncé « l’incurie » des autorités, leur reprochant de se focaliser sur des « querelles politiciennes » au détriment des priorités nationales.
Le parti a également abordé des questions judiciaires, en condamnant le maintien en détention du député Farba Ngom, estimant que les avis médicaux justifiaient sa libération. Le SEN a réclamé la libération immédiate de plusieurs personnes qu’il considère comme des « otages politiques », citant notamment Moustapha Diop, Badara Gadiaga, Mawdo Malick Mbaye, Jérôme Bandiaky et Tahirou Sarr. La levée du bracelet électronique imposé aux anciens ministres Ismaila Madior Fall et Pape Malick Ndour a aussi été exigée.
Enfin, l’Alliance Pour la République a réaffirmé sa demande de publication des rapports de l’Inspection générale des finances (IGE), de la Cour des comptes et du cabinet Mazars. L’objectif, selon le parti, est d’éclairer l’opinion publique sur l’état de la dette et sur la question d’une « dette supposée cachée ».
