La journaliste et militante Fatou Warkha Samb a présenté son premier ouvrage, intitulé « Assignée au silence », ce vendredi 26 septembre 2025 à la Place du Souvenir Africain. L’événement s’est déroulé dans le cadre de la troisième édition du Festival Féministe, offrant une plateforme pour discuter du rôle de la littérature dans les luttes pour les droits des femmes.
Selon les informations rapportées par Sud Quotidien, la présentation du livre, publié aux éditions L’Harmattan, a constitué un moment fort du festival. La rencontre, modérée par Adama Ciss, a permis à l’autrice d’exposer la genèse de son œuvre. Fatou Warkha Samb a expliqué que son récit est né d’un « besoin urgent de raconter des histoires souvent tues, celles des femmes qui subissent les violences et l’oppression dans le silence ».
« Ce livre, je l’ai écrit pour donner une voix à celles qui n’en ont pas, pour dire ce qui reste caché derrière les portes closes et les non-dits sociaux », a-t-elle déclaré. La séance a été ponctuée par la lecture d’un extrait de l’ouvrage, un moment qui a suscité une vive réaction de l’auditoire et a ouvert un échange avec le public.
Présente lors de l’événement, la poète et écrivaine Fatima Tadia Loba a livré son appréciation du texte. « J’étais curieuse de voir comment Fatou allait passer de la chronique brève au récit plus long. Et je n’ai pas été déçue. Il y a dans ce livre une architecture littéraire forte et une voix singulière qui s’affirme », a-t-elle commenté. Elle a également souligné que l’œuvre s’inscrit dans une démarche de transmission mémorielle à portée universelle.
Concernant le choix de la fiction, Fatou Warkha Samb a précisé que ce genre littéraire lui offrait plus de liberté. « La littérature me permet d’aller plus loin dans la dénonciation et la réflexion. Elle me donne l’espace nécessaire pour construire un récit collectif où les femmes peuvent se retrouver, se reconnaître et se sentir moins seules », a-t-elle affirmé. L’objectif est aussi de démocratiser la littérature féministe au-delà des cercles militants.
En clôturant la session, la modératrice Adama Ciss a salué « un moment de partage où la littérature devient un outil de libération et de réflexion », rappelant la mission du Festival Féministe en tant qu’espace d’expression pour les artistes engagés.