Lompoul en ruines : Eramet Gco accusée de pillage financier et de destruction environnementale
Le rapport dénonce sévèrement la mine Eramet Gco pour ses impacts historiques, sociaux et environnementaux dans la zone des Niayes. Le rapport, selon Libération, met en lumière des pratiques financières suspectes, des violations des droits humains, des destructions environnementales et des manquements graves dans la gestion des redevances et contributions à l’État. Le rapport souligne aussi la disparition du désert de Lompoul, la mise en danger des populations locales, ainsi que la destruction d’infrastructures touristiques et culturelles.
Une série de transactions complexes entre sociétés, telles que Mdl Mauritius et Tizir Mauritius Ltd, a conduit à l’implication d’Eramet Gco dans l’extraction du zircon, du rutile et de l’ilménite. Un rapport détaillé de la Centif met en lumière les pratiques financières suspectes dès le début des activités de Mdl.
En dix ans d’activité, Eramet Gco a généré un chiffre d’affaires cumulé de 1 106 milliards de Fcfa, mais l’État n’a perçu que 51 milliards de Fcfa. Pendant cette période, l’entreprise n’a reversé aucun dividende relatif à ses 10 % d’actionnariat détenus par l’État. De plus, elle n’a payé qu’une seule fois la redevance ferroviaire à l’ANCF et n’a jamais contribué au Fonds d’Appui au Développement Local (FADL).
Le rapport rédigé par le Comité de défense des Niayes, la mairie de Diokoul Diawrigne et Afrigreen Lab soulève de graves préoccupations : « Dans les villages de recasés, de forts soupçons existent concernant des décès liés à des complications de santé en raison de la qualité de l’eau… ». De plus, « des cimetières, y compris les sépultures de dignitaires religieux, ont été déplacés dans le cadre des activités minières, notamment dans les hameaux réinstallés à Foth ».
Les seules études d’impact environnemental et social rendues publiques à ce jour datent de décembre 2005, mais elles comportent des pages illisibles. La situation est d’autant plus alarmante avec la destruction du désert de Lompoul et de son écosystème : « Le plan de destruction complète de ce désert et de sa faune et flore est en cours, et une grande partie de la zone a déjà disparu ».
L’impact sur le tourisme est également dramatique : après le passage de la mine d’Eramet Gco, cinq des sept campements touristiques situés dans le désert de Lompoul ont été rasés. Seul un campement, l’Ecolodge, subsiste, tandis qu’un autre a été relocalisé à Thieppe.
Il faut fermer cette societe qui na rien apporte au Senegal, a la population. Il faut fermer cette societe et faire des etudes et des enquetes sur son avoir et les redevances a l’etat et aux populations.