La seconde édition du Campus des Solutions Locales pour l’Afrique s’est déroulée à Dakar vendredi dernier, avec le soutien de la fondation S (Sanofi) et d’Enda Santé. Cet événement a réuni divers acteurs pour aborder les défis sanitaires liés au changement climatique et mettre en avant les réponses locales émergentes.
Selon les informations rapportées, Audrey Duval, directrice de la fondation S, a souligné que cette rencontre permet de réfléchir aux enjeux de santé face au changement climatique. Elle a présenté un bilan des actions menées, indiquant que « plus de 3 millions de personnes » ont été touchées par les projets soutenus par la fondation. Dans ses déclarations, elle a précisé que « plus de 2 500 professionnels de santé ont été formés en 2024 » et que « 1,7 million de personnes qui ont eu accès à une eau potable et des installations sanitaires ». La fondation S appuie actuellement plus de 60 projets répartis dans 26 pays à faibles et moyens revenus.
Présent à l’événement, le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Abdourahmane Diouf, a affirmé qu’« il n’y a pas de santé durable sans écosystème sain, ni participation active des communautés ». Selon des propos rapportés par Sud Quotidien, il a ajouté que « les solutions les plus durables viennent souvent du terrain ». Cette vision rejoint d’autres appels récents pour que l’Afrique bâtisse sa propre souveraineté sanitaire en s’appuyant sur ses forces et ses innovations.
Son homologue de la Santé et de l’Hygiène publique a pour sa part alerté sur les conséquences directes des dérèglements climatiques au Sénégal. Il a évoqué l’impact des vagues de chaleur, des inondations et de la salinisation des sols sur la santé maternelle, infantile et les maladies chroniques. Le ministre a averti que si « une action climatique ambitieuse n’est pas entreprise, le cours de l’inaction risque d’être fatal pour le secteur de la santé », entraînant un accroissement des dépenses pour des budgets nationaux déjà sous tension.
