Sankara : « Oui à la réconciliation, mais pas en torpillant la vérité et la justice… », CIJS

Le Collectif des avocats de la famille de Thomas Sankara, dans le cadre de sa Campagne internationale justice pour Sankara (CIJS) plaide pour la poursuite de l’affaire de l’assassinat de l’ancien président de la République burkinabé Thomas Sankara. ‘’Le principe de réconciliation est une décision politique dont la famille prend acte. Elle tient cependant à rappeler que sa mise en œuvre ne saurait faire obstacle à la manifestation de la vérité, sauf à être une prime à l’impunité.

Que Compaoré comparaisse

C’est pourquoi la famille de Thomas Sankara et ses conseils espèrent que le ministre de la Réconciliation nationale saura convaincre M. Compaoré de venir répondre des charges pour lesquels il est poursuivi, en donnant sa version des faits. La réconciliation nationale ne saurait se substituer à la justice. Elle doit se faire en toute transparence, dans le respect des institutions judiciaires, des droits des victimes, de leurs familles et du peuple burkinabé. La justice doit toujours demeurer au-dessus de tous arrangements politiques’’, lit-on dans un communiqué transmis hier à ‘’EnQuête’’.

Mandats d’arrêts inexécutés

…Le collectif rappelle que le 13 avril 2021, la Chambre de contrôle de l’instruction a prononcé la mise en accusation et le renvoi devant la juridiction de jugement de 14 personnes dont Blaise Compaoré, Gilbert Diendéré et Yacinthe Kafando pour l’assassinat du président Thomas Sankara et de 12 de ses compagnons. Elle a maintenu les mandats d’arrêt lancés contre M. Compaoré et Kafando restant à ce jour inexécutés.

Regrets des Sankara

‘’Cette décision de la Chambre de contrôle est intervenue à la suite de l’ordonnance rendue le 7 octobre 2020 par le juge d’instruction militaire clôturant une instruction fouillée et circonstanciée. Il s’agit de l’aboutissement d’une étape cruciale dans le combat pour que justice soit rendue. La famille de Thomas Sankara a appris par les médias que le ministre de la Réconciliation nationale s’est rendu en Côte d’Ivoire pour rencontrer l’ancien président du Burkina Faso, M. Blaise Compaoré, ayant trouvé asile dans ce pays où il a acquis la nationalité’’, regrette le collectif.

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