Le Front pour une Révolution Anti-Impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) exprime sa profonde inquiétude face aux lenteurs constatées dans la mise en œuvre des recommandations issues des Assises de la Justice.
« Depuis l’accession des nouvelles autorités, un souffle d’espoir avait traversé le peuple sénégalais, après les nombreuses atteintes aux libertés publiques subies durant la précédente mandature. Les Assises de la Justice avaient nourri cet espoir en révélant la soif de réformes et de justice exprimée par les citoyens. Cependant, plus d’un an après, ces recommandations peinent toujours à être appliquées, alors que d’autres projets de loi sont adoptés avec célérité par l’Assemblée nationale », rappelle le FRAPP.
Pour le FRAPP, les articles 80 et 254 du Code pénal, qui devaient être abrogés ou révisés, demeurent en vigueur. Ces dispositions continuent de servir d’outils de répression, causant de nombreuses victimes et compromettant gravement les droits et libertés des citoyens.
« De même, l’instauration d’un juge des libertés et de la détention, conformément à la recommandation n°8 des Assises de la Justice, tarde à voir le jour. Cette réforme est pourtant essentielle pour limiter les pouvoirs du parquet, mettre fin aux mandats de dépôt systématiques et garantir la protection des libertés individuelles », ajoute la même source.
Le FRAPP exige, en outre, la proscription de toute pratique attentatoire à la dignité et aux droits des citoyens dans le cadre des enquêtes et procédures judiciaires, en particulier les retours systématiques de parquets, qui constituent de véritables instruments de torture psychologique.
« Cette question, bien que soulevée lors du Dialogue national tenu au CiCAD, n’avait pas fait l’objet d’un consensus. Une telle absence de volonté politique demeure préoccupante et met en lumière l’ampleur du retard accusé dans la concrétisation des réformes promises. Pour rappel, lors de ce dialogue, le Président de la République avait demandé de matérialiser les points consensuels, à condition qu’ils ne présentent aucun impact financier », poursuit le Frapp.
Le FRAPP rappelle avec force que la justice doit être au service du peuple et non un instrument de contrôle ou de répression. La sérénité de l’appareil judiciaire exige l’adoption rapide des réformes dans le corpus juridique.
Le FRAPP appelle ainsi à la mise en œuvre immédiate des engagements pris, à savoir : la modification des articles 80 et 254 du Code pénal, l’abrogation de l’arrêté Ousmane Ngom, l’instauration effective du juge des libertés et de la détention, conformément à la recommandation n°8, ainsi que le respect strict de l’ensemble des recommandations des Assises de la Justice en faveur des libertés publiques.
Le FRAPP réaffirme son engagement à rester aux côtés des citoyennes et citoyens pour défendre leurs droits fondamentaux. Plus que jamais, il est temps que les Sénégalaises et les Sénégalais s’unissent, se mobilisent et fassent entendre leurs voix pour exiger une justice équitable, indépendante et véritablement au service du peuple.
Elles ne tardent pas, elles ont toutes été oubliées.
JE COMPRENDS QUE POUR LA REALISATION DU PROJET:L,ETAT EST PLUS FOCALISÈ SUR LA RECUOERATION DES MILLIARDS DETOURNÈS ,NEANMOINS L,ETAT EST CONSCIENT DE LA DEMANDE SOCIALE FACE A LA JUSTICE POUR NOS MARTYRS.
Vous voulez une justice pour les politiciens et les criminels financiers. Vous ne plaidez jamais pour le bas peuple.