Papa Cissé critique Pastef : « Pourquoi cette malbouffe sur la loi d’amnistie ? »

Papa Cissé, membre actif de La République des Valeurs, exprime de sévères critiques à l’encontre de Pastef concernant l’attitude du parti face à la loi d’amnistie et à la proposition de son abrogation par le député Thierno Alassane Sall. Il estime que les déclarations du mouvement créent une confusion inutile autour d’une question pourtant cruciale.
Dans son intervention, rapportée par nos confères de Kawtef, Cissé souligne que les discours des députés de Pastef plongent davantage l’opinion publique dans l’incertitude. « La vérité sur cette affaire devrait être évidente si l’on agit de bonne foi », déclare-t-il, mettant en cause l’incohérence et le manque de clarté des responsables politiques. Il appelle ces derniers à prendre position de manière ferme, en suggérant : « Supprimer si vous êtes contre ! Ou taillez à votre guise ! »
Selon Papa Cissé, la loi d’amnistie, instaurée sous la présidence de Macky Sall, a toujours été un sujet de discorde. De nombreux opposants, y compris Ousmane Sonko, leader de Pastef, l’ont critiquée avec véhémence. Cependant, l’examen de la réaction actuelle du parti face à la proposition d’abrogation suscité par Thierno Alassane Sall révèle des contradictions.
Pour mieux comprendre ce changement de cap, Papa Cissé rappelle qu’en 2019, Thierno Alassane Sall avait déjà mis en garde, lors d’une émission sur Sud FM, contre certains projets politiques de Macky Sall, dont une loi d’amnistie destinée à couvrir les erreurs du régime. Cette situation s’est exacerbée avec l’affaire « Sweet Beauty », qui a exposé de graves violences, offrant ainsi au pouvoir l’opportunité de remanier la scène politique et d’enterrer certains dossiers sensibles.
Papa Cissé insiste sur le fait que Thierno Alassane Sall, en proposant d’abroger totalement cette loi, tient en réalité une promesse de campagne. Il rappelle que Sall avait précédemment voté « contre » cette loi lors de la législature passée. Selon lui, les critiques de Pastef sont simplement une tactique dilatoire, visant à empêcher la révélation de toute la vérité.
Dans son intervention rapportée par nos confrères de Kawtef, il s’indigne : « Nous ne sentons aucune volonté de traduire les responsables de ces événements tragiques devant la justice. » Il souligne un manque d’engagement pour une justice impartiale et s’inquiète de la dissimulation de certaines responsabilités. Papa Cissé insiste sur l’importance de juger équitablement tous les acteurs impliqués, sans pression politique, pour rétablir la vérité. « Seules les juridictions doivent situer les responsabilités avant de décider des sanctions et des indemnisations, » ajoute-t-il, en soulignant que Pastef ne devrait pas limiter l’éventail des victimes ni biaiser les poursuites judiciaires.
En conclusion, Cissé prône une abrogation complète de la loi d’amnistie, affirmant que c’est la seule solution pour garantir une justice véritablement équitable et impartiale. « Il ne s’agit pas de reprendre toutes les procédures ni de remettre tous les bénéficiaires en prison, mais au moins de permettre à la justice de décider seule du sort de chaque acteur. »
Son message est sans équivoque : pour rétablir la justice et mettre fin aux manipulations politiques, cette loi doit être abrogée.